Le projet Foyers améliorés du Faso (FAFASO) a initié la première foire des foyers améliorés, qui s’est tenue du 25 au 28 avril 2013 à Ouagadougou. L’objectif, selon les responsables de ce projet, était double : vulgariser les foyers améliorés et encourager les producteurs de ces foyers qui font respirer l’environnement un tant soit peu. La cérémonie d’ouverture qui est intervenue le 26 avril 2013 a été patronnée par le président de l’Assemblée nationale et présidée par le ministre de l’Environnement.
La sécheresse frappe de plein fouet des pays comme le Burkina Faso, et il est plus que jamais nécessaire d’initier des actions qui permettront de freiner l’avancée de la désertification. Dans cette logique, la réduction de la coupe abusive du bois semble être une des solutions. Pourtant, l’on fait fréquemment recours à cette pratique pour la cuisine et les différentes préparations. C’est pour réduire de manière significative cette coupe du bois que les foyers améliorés ont été inventés pour la cuisine au Burkina Faso, depuis de nombreuses années. Des nombreux acteurs se sont lancés dans ce projet. C’est le cas du projet Foyers améliorés du Faso (FAFASO). Ce projet est conduit par la GIZ, une entreprise fédérale d’utilité publique qui contribue à la réalisation des objectifs fixés par le gouvernement allemand en matière de coopération internationale. C’est ce projet qui a initié la première Foire nationale des foyers améliorés. Le représentant résident de la GIZ, Bernard Alberti, dans son intervention à ladite foire, a expliqué que la GIZ a toujours soutenu des projets d’énergies domestiques au Burkina Faso. Le premier exemple reste l’Institut voltaïque de l’énergie (IVE) créé en 1980 et soutenu par l’IRSAT (Institut de recherche en sciences appliquées et technologies). Il a précisé que depuis 2006, début des activités du projet FAFASO, 1 000 producteurs ont été formés et ont vendu autour de 350 000 foyers améliorés de la marque Roumdé, une marque créée par FAFASO. La représentante des utilisatrices des foyers de ménages, Aïssata Sawadogo/Bamogo, a quant à elle fait comprendre que certes, certaines parmi elles ont utilisé pendant longtemps les foyers améliorés mais elles n’en mesuraient pas réellement la portée. Actuellement, elles se sont rendues compte des bienfaits à plusieurs niveaux de ces foyers. Ainsi, elles jouissent d’une meilleure santé et dépensent encore moins que dans les mêmes proportions de préparation de la cuisine. « Avec 500 F CFA de bois, je prépare désormais deux repas contre 500 F CFA de bois que je payais avant pour un seul repas. Pour préparer la sauce, je paye désormais 200 F CFA de charbon contre 300 F CFA avant », précise Aïssata Sawadogo/Bamogo. Elle a poursuivi en soulignant qu’elle ne manquera pas l’occasion de dire qu’en plus de l’économie de bois et donc d’argent, « les foyers sont propres, rapides et pratiques ». Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD), Sambou Coulibaly, s’est réjoui du fait qu’une telle foire soit organisée car, s’interroge-t-il, qui plus que le MEDD peut être bénéficiaire d’un tel projet ? Sambou Coulibaly a loué les efforts fournis par le projet FAFASO et rassuré les acteurs de la disponibilité du ministère à toujours les accompagner. Le patron de la foire, le président de l’Assemblée nationale, représenté par le secrétaire général de ladite institution, Alphonse Nombré, dira que le Parlement n’est pas à sa première initiative de soutien au projet et il n’entend pas rester en si bon chemin. Des insuffisances persistent et il faut travailler à les lever, surtout en ce qui concerne la contribution d’une bonne gestion de l’environnement dans l’économie nationale. Il a interpellé les artisans à faire des efforts pour faire des foyers améliorés en quantité et en qualité.
La conseillère technique du projet FAFASO, Dr Andrea Reikat, s’est réjouie, elle aussi, pour cette première foire nationale. Pour elle, la gamme de foyers améliorés présentés est une opportunité pour que les populations puissent avoir non seulement l’information, mais aussi qu’elles puissent se renseigner et prendre l’engagement de les utiliser. Le projet tirant vers sa fin, relève Dr Andrea Reikat, le plus important est de faire en sorte que le foyer amélioré entre dans les habitudes des populations.
