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Sidwaya N° 7407 du 30/4/2013

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Soutien aux réfugiées maliennes : Le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre en concertation avec les bénéficiaires
Publié le lundi 29 avril 2013   |  Sidwaya


Soutien
© Sidwaya par DR
Soutien aux réfugiées maliennes : Le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre en concertation avec les bénéficiaires


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Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de réponse du gouvernement burkinabè à l’afflux des réfugiés maliens dans notre pays, le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre (MPFG) envisage réaliser, très prochainement, des activités d’appui aux femmes réfugiées maliennes. Afin de mieux organiser et coordonner l’administration de cette aide, les premiers responsables dudit ministère ont entrepris des tournées dans les différents sites de réfugiés maliens. Objectif, informer les bénéficiaires que sont les femmes de la nature des actions qui seront mises en œuvre d’une part, et, d’autre part, recueillir les avis des différents acteurs sur comment administrer l’aide de manière efficace et efficiente. C’est ainsi qu’une délégation du ministère, conduite par madame Nestorine Sangaré/Compaoré, ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, s’est rendue à Bobo-Dioulasso le 15 avril 2013, pour rencontrer les réfugiées maliennes. On pouvait également noter la présence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, du coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et la représentante-résidente adjointe du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Qu’est-ce que le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre va apporter comme soutien aux femmes réfugiées ? Comment l’opérationnalisation de cette aide va-t-elle se faire ? C’est la réponse à ces questions qui ont valu le déplacement d’une équipe du ministère à Bobo-Dioulasso ce lundi 15 mai 2013.
Des séances de formation, des dons de kits d’hygiène et des technologies, de l’appui à l’autonomisation économique sont les activités phares qui seront mises en œuvre au profit des réfugiées maliennes. Les formations porteront sur les thématiques suivantes : santé de la reproduction, violences basées sur le genre, mariages précoces et forcés (à travers une analyse comparative du code des personnes et de la famille du Burkina et de celui du Mali). Ce sont au total plus de 1200 femmes et hommes, issus des sites de Godebou et de Mentao, dans le Sahel, de Sag-Nioniogo, dans la commune de Pabré et de Bobo-Dioulasso qui bénéficieront de ces formations. Les technologies seront constituées essentiellement de moulins et de tricycles. Elles contribueront à coup sûr à améliorer les conditions de vie des bénéficiaires. L’autonomisation économique, quant à elle, devra permettre aux femmes de mener des activités génératrices de revenus. Elle consistera à des prêts sociaux dont les montants vont de 25 000 à 50 000 FCFA.
Ces différentes interventions prendront en compte les hommes réfugiés mais aussi les populations locales qui ont été (et qui le sont toujours) les premiers humanitaires à accorder hospitalité et assistance à leurs frères et sœurs venus du Mali dans des conditions que l’on sait.
Il faut le rappeler, toutes ces actions qui seront menées ne sont pas sorties des tiroirs du ministère de la Promotion de la Femme et du Genre. Bien au contraire, elles sont en phase avec les préoccupations réelles des réfugiées ; lesquelles préoccupations ont été récoltées lors des différentes missions d’évaluation que le ministère a eu à effectuer sur les différents sites. Et comme les moyens dont dispose le ministère ne permettent pas de prendre en charge toutes les préoccupations exprimées, il a simplement procédé par priorisation, en apportant une réponse aux préoccupations les plus récurrentes.
Etant donné que les moyens ne permettent pas de toucher tout le monde, madame la ministre Nestorine Sangaré a souhaité, lors des échanges avec les réfugiés, que cet appui soit utilisé de manière rationnelle et qu’il soit dirigé prioritairement vers les plus démunies. Pour ce qui concerne l’autonomisation économique, elle a exprimé le vœu de voir les réfugiées se l’approprier afin d’en faire un outil de solidarité entre elles ; toute chose qui permettrait de la rendre viable et de faire profiter à un plus grand nombre.

De la reconnaissance aux efforts du MPFG et du gouvernement

Durant les échanges, une part belle a été faite aux efforts que ne cessent de déployer le ministère de la Promotion de la Femme et du Genre et l’ensemble du gouvernement burkinabè pour apporter secours et assistance aux réfugiés. Contrairement à se qui se dit sous d’autres cieux, les réfugiés ont traduit toute leur reconnaissance aux autorités et au peuple burkinabè pour le chaleureux et fraternel accueil qui leur a été réservé depuis plus d’une année. La porte-parole des femmes réfugiées a particulièrement salué et remercié madame la ministre pour tout l’intérêt qu’elle accorde à la situation de la femme réfugiée. Même son de cloche pour la représentante-résidente adjointe du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Elle a salué cet inlassable engagement de madame la ministre et des autorités du Burkina qui ne ménagent aucun effort pour permettre au HCR de remplir son mandat. Toutes les activités envisagées par le MPFG sont parfaitement en phase avec le mandat de l’institution qu’elle représente, a-t-elle souligné.
Seul bémol de la rencontre, cette réaction négative de certains réfugiés par rapport aux montants de 25 000 à 50 000FCFA par bénéficiaire de l’appui à l’autonomisation économique ; montants qu’ils trouvent insuffisants pour entreprendre une activité économique d’envergure. Mais entre mettre à disposition de grosses sommes à une minorité et maintenir ces montants pour permettre à un plus grand nombre de femmes d’en bénéficier, un choix doit s’imposer, a indiqué madame la ministre de la Promotion de la Femme et du Genre. En fin de compte, la sagesse a prévalu et l’option d’élargir le nombre de bénéficiaires a été retenue.
Les différents acteurs intervenant dans la gestion des réfugiés ont insisté sur la nécessité de la coordination pour plus de résultats et d’impact dans les interventions. Cette coordination devra permettre de faire jouer la complémentarité entre les intervenants et d’éviter les doublons, surtout au niveau de l’autonomisation économique des femmes réfugiées.
A l’issue de la rencontre, madame la ministre a visité l’exposition des produits artisanaux des femmes réfugiées. La beauté et la qualité des produits traduisent un savoir-faire insoupçonné de ces dernières en matière de créativité.

DCMP/MPFG

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