Depuis hier, dimanche 28 avril 2013, le président du Faso, Blaise Compaoré, séjourne à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, pour 48 heures. En visite d’amitié et de travail, le chef de l’Etat et son homologue de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, devront passer en revue les relations bilatérales entre les deux pays.
C’est aux environs de 17h 25 minutes, ce dimanche 28 avril 2013, que l’avion présidentiel burkinabè, en provenance de Ouagadougou, a atterri à l’aéroport de Yamoussoukro, après avoir fendu les airs pendant plus d’une heure. A sa descente d’avion, Blaise Compaoré et sa délégation ont été accueillis au bas de la passerelle, par son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Chaudes poignées de main, accolades, les deux hommes d’Etat ont échangé des civilités, dans la bonne humeur. Après un bref passage au salon d’honneur, les présidents burkinabè et ivoirien en sont ressortis pour embarquer dans de rutilants véhicules. Direction : le pied-à-terre du chef de l’Etat ivoirien, situé à une dizaine de kilomètres de l’aéroport, au centre de Yamoussoukro. Dans ce palais à la végétation luxuriante, les deux dirigeants ont eu un bref entretien, loin des regards et des caméras des journalistes. Et rien n’a filtré de cette entrevue. Mais tout porte à croire que le programme de la visite était au centre des échanges. D’ores et déjà, l’on peut retenir, selon le communiqué de la direction de la Communication de la Présidence du Faso, que les deux présidents échangeront « sur des questions bilatérales, notamment la mise en œuvre du traité d’amitié et de coopération signé entre les deux pays, le 29 juillet 2008 ». Signé d’accord partie entre le président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo et Blaise Compoaré, ce traité matérialise la volonté des deux parties de préserver les liens séculaires de fraternité et de solidarité qui unissent les peuples burkinabè et ivoirien. Aussi vise-t-il à dynamiser les liens d’amitié, de concorde et de respect mutuel qui caractérisent les relations entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire. Dans les détails, le traité englobe plusieurs domaines de coopération, dont la communication, la culture, l’intégration et le secteur de l’énergie. Et là-dessus, des progrès notables ont été enregistrés, avec les études de faisabilité de l’autoroute Yamoussokro-Ouagadougou, la signature d’un protocole d’accord dans le secteur de la communication en fin mars 2013 et l’effectivité de l’interconnexion électrique entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Bref, le partenariat gagnant-gagnant entre les deux nations est sur de bons rails.
Outre l’examen des « excellentes » relations entre les Burkinabè et les Ivoiriens, les deux présidents auront, selon certaines sources, à discuter des questions d’intérêt concernant la sous-région. L’on pourrait, par exemple, citer la crise malienne, qui cause toujours des soucis à la sous-région. A ce propos, une rencontre tripartite entre le chef de l’Etat burkinabè, celui de Côte d’Ivoire, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le chef de l’Etat togolais, président en exercice de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) serait prévue, à la faveur de cette visite d’amitié et de travail.