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Le Pays N° 5346 du 26/4/2013

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Système LMD et blanchiment technique : « L’heure n’est pas aux critiques mais à la recherche de solutions », selon l’UNEF
Publié le lundi 29 avril 2013   |  Le Pays


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© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013


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L’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) est favorable à l’application du système LMD (Licence, master, doctorat) et au blanchiment technique de l’année 2010-2011 à l’Université de Ouagadougou (UO). Elle l’a déclaré le 27 avril dernier au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée au Comité des organisations démocratiques des étudiants (CODE) à Ouagadougou.

Le système LMD a beaucoup d’avantages pour les étudiants par rapport au système classique. C’est l’avis du président du comité exécutif de l’UNEF, Fabrice Sawadogo. Pour lui, c’est le système le plus fiable pour la formation des étudiants car il favorise ceux-ci en ce sens qu’il leur permet de faire valoir leurs diplômes à l’étranger, d’y obtenir de l’emploi et de bénéficier de diverses opportunités d’études et de formations. Du reste, dans un contexte de globalisation du savoir, le Burkina ne peut, a-t-il estimé, s’enfermer dans une bulle. Selon les membres du bureau de l’UNEF, il n’est pas opportun d’exiger le retrait ou la suspension du système LMD car, ce serait compromettre l’avenir des étudiants. « A moins de vouloir travailler seulement au Burkina, sinon nous n’avons pas le choix que d’adhérer au système LMD. Car même si nos étudiants sont nantis de licence ou de maîtrise, ils ne pourront pas aller travailler dans les pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal… où le système est en vigueur », ont-ils relevé. Pour eux, l’heure n’est pas aux critiques mais à la recherche de solutions pour une meilleure application du système LMD. C’est parce que certains étudiants ne maîtrisent pas le système qu’ils s’y opposent, ont-ils martelé avant de reconnaître la nécessité de sensibiliser davantage les étudiants sur la question. Selon eux, le véritable problème, ce sont les moyens d’accompagnement, notamment l’accroissement du nombre des infrastructures, des enseignants et des services sociaux au profit des étudiants.

« On ne peut pas appliquer le système LMD au Burkina comme aux Etats-Unis »

Et sur ce plan, les responsables de l’UNEF trouvent que l’Etat fait des efforts mêmes s’ils sont jusque-là insuffisants. « Il faut que les gens comprennent qu’on ne peut pas appliquer le système LMD au Burkina comme aux Etats-Unis ; il faut l’adapter à nos réalités », ont-ils fait noter. Abordant la question du blanchiment technique de l’année académique 2010-2011 à l’université de Ouagadougou, les responsables de l’UNEF ont affirmé haut et fort que cette initiative est la bienvenue. Car, disent-ils, cela va permettre à certaines Unités de formation et de recherche (UFR) de rattraper le retard accusé. Toutefois, ils ont reconnu que le blanchiment technique à lui seul ne suffit pas pour résoudre tous les problèmes à l’université. Il faut que le gouvernement apporte des solutions aux problèmes qui ont conduit à ce blanchissement technique, ont-ils souhaité. « Mais nous disons que chacun, étudiants, autorités universitaires et gouvernement, a sa part de responsabilité dans les chevauchements des années. C’est pourquoi chacun doit jouer sa partition afin de sortir l’université de ce carcan », ont-il demandé. Répondant aux questions des journalistes, les responsables de l’UNEF ont fait comprendre que les différentes structures estudiantines ont été contactées par les autorités universitaires avant le blanchissement technique de l’année pour qu’elles fassent des propositions pouvant permettre de sortir l’université de l’impasse. Mais aucune n’a pu apporter une solution. C’est pour cela d’ailleurs qu’ils sont favorables à l’initiative du gouvernement et entendent l’accompagner car elle est le moindre mal pour les étudiants, ont-ils signifié. A la question de savoir si au regard des difficultés que traverse l’université, l’on peut encore dire que celle-ci est gérée de façon efficace. La réponse des responsables de l’UNEF est affirmative car, argumentent-ils, rien ne se fait sur le campus sans que les autorités ne contactent les structures syndicales estudiantines. Certes, certaines peuvent être invitées et ne pas répondre à l’invitation, ont-ils modéré. Ils ont, par ailleurs, affirmé avoir rencontré les responsables du FONER et du CIOSPB (Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle, et des Bourses) qui ont réaffirmé la volonté du gouvernement à rappeler et à cumuler le FONER et bourses dus aux étudiants bénéficiaires. Ils ont aussi confié que 26 bourses intermédiaires étaient disponibles au profit des étudiants de certaines filières. Les responsables de l’UNEF ont une fois de plus déploré l’attitude hostile de certains étudiants face au Premier ministre, le 18 mars dernier à l’UO et l’agression du délégué de Kossodo. Cela contribue, selon eux, à ternir l’image des étudiants que certains considèrent désormais comme des casseurs. L’UNEF est-elle représentative et bien écoutée à l’UO ? Ses responsables sont affirmatifs. « Le problème est que les étudiants ont peur de s’exprimer car certains craignent des représailles. Il n’y a pas une totale liberté au campus », ont-ils avoué.

Dabadi ZOUMBARA

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