Djéliba a fait un tour, la semaine passée, dans la cité du paysan noir où il a pris part à la 16e édition de la Journée nationale du paysan. Dans le cadre donc de cette journée, Djéliba a participé à la rencontre du président du Faso avec les acteurs du monde rural, le samedi 27 avril 2013. Au cours de cette rencontre, un fait a particulièrement marqué Djéliba. Il s’agit du couac du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, par ailleurs président du Comité national d’organisation, qui a perdu les pédales pendant qu’il s’évertuait à apporter des réponses aux préoccupations soulevées par certains producteurs.
Afin de faciliter les échanges, le chef de l’Etat avait scindé les producteurs des 13 régions en deux groupes. C’est ainsi qu’il a donné d’abord la parole à une première vague des producteurs. Ensuite, il a désigné le ministre Mahama Zoungrana pour apporter des réponses aux préoccupations soulevées par ces producteurs. Cet exercice s’est avéré bien difficile pour le président du Comité national d’organisation. A la tribune, il s’est contenté de lire un document dont il ne maîtrisait pas le contenu parce qu’il marquait beaucoup de temps d’arrêt. Le véritable couac est que le ministre a donné des réponses à des préoccupations qui n’avaient pas encore été soulevées. Par exemple, il a donné des réponses aux préoccupations des producteurs de la région des Hauts-Bassins alors que ceux-ci n’avaient pas encore pris la parole. Du coup, les participants l’ont interpellé à travers des rires et autres gestes. Apparemment, le ministre n’avait pas recensé les intervenants et leurs régions. Aussi donnait-il des réponses qui n’avaient rien à voir avec les préoccupations soulevées. En plus, son intervention était ponctuée de plusieurs arrêts momentanés. Il n’en fallait pas plus pour fâcher le président du Faso et le Premier ministre.
D’ailleurs, pendant qu’il continuait à donner ses interminables réponses, Luc Adolphe Tiao, visiblement très fâché, lui a glissé une note par l’intermédiaire de quelqu’un, afin qu’il arrête le discours. Cette scène n’a pas manqué de faire sourire Djéliba.
