Le jeudi 25 avril 2013, a pris fin, à Kaya, l’atelier de formation des premiers responsables des établissements secondaires nommés au cours de l’année 2012. Pendant trois jours, la salle de réunion de l’ADRK a servi de cadre de rencontre à ces acteurs des lycées et collèges. La cérémonie de clôture a été présidée par le Secrétaire général (SG) du Ministère des Enseignements Secondaire et du Supérieur (MESS).
Les premiers acteurs du monde de l’enseignement, (directeurs des lycées et collèges), nommés en 2012 dans des directions régionales du Burkina, se sont réunis à Kaya du 23 au 25 avril 2013 en atelier de formation. Ceux-ci viennent des directions régionales du Centre-nord, du Sahel, du Plateau-central, de l’Est, du Centre, du Centre-est, du Centre-sud, du Nord et des Hauts-bassins. Pendant trois jours d’activités, de discussions et de débats, ces acteurs de premier plan des établissements d’enseignement ont planché sur un certain nombre de modules relatifs aux réalités qu’ils vivent, et dans le but de trouver des solutions aux problèmes récurrents dans leur milieu. La violence en milieu scolaire et ses nouvelles formes, la poussée de fièvre, les mutations du monde scolaire sont autant de réalités que reconnaissent ces acteurs et qui imposent une profonde réflexion. Ces réflexions se sont focalisés sur la gestion des ressources humaines, la gestion des conflits, la gestion comptable, financière, pédagogique,… Autant de notions nécessaires pour un fonctionnement efficient des établissements d’enseignements. La tutelle technique, présente à cette cérémonie de clôture par son Secrétaire général, Bila Diapama, dit se réjouir de cette formation qui a permis d’outiller les chefs d’établissements en savoir multiforme. Toutefois, ce dernier, dans son discours de clôture, attend de ces chefs d’établissements, plus que des mots sur le terrain, mais des actions concrètes : « au-delà des capacités, connaissances et compétences acquises ici, l’essentiel réside dans l’usage qui en sera fait. Je vous exhorte donc à mettre en application les acquis de cette formation dans votre action quotidienne. J’ai la ferme volonté que c’est au prix de cet usage que vous serez un bon négociateur, un meilleur gestionnaire, un meilleur manager, toute chose qui devra participer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement secondaire au Burkina Faso ». Pour le SG, la fonction de chef d’établissement est une fonction à la fois délicate, absorbante et très complexe, d’où la nécessité pour les acteurs qui sont revêtus de ce sceau, d’avoir une responsabilité civile et morale, sans méconnaître les aspects organisationnels, pédagogiques et financiers qui leur permettront de mieux affiner les tâches qui sont les leurs. L’évolution des mentalités des élèves et les comportements qui laissent à désirer, dont sont victimes non seulement les élèves eux-mêmes, mais aussi les professeurs, sont de plus en plus visibles dans des lycées et collèges. La thérapie aux maux scolaires nécessitait pour les chefs d’établissements une véritable cure qui passe par l’appropriation des techniques pratiques, lesquelles techniques dont semble se satisfaire un responsable de collège : « Nous sommes confrontés, de plus en plus dans nos établissements, à des remous provenant des élèves, d’enseignants et même de l’administration. En ce sens, nous avons développé un module sur les conflits, toute chose qui nous a permis d’avoir des éléments d’approche et cela nous a été utile », s’est exclamé Nebila Neya, Directeur du CEG de Silmidougou (Sanmatenga). Ce dernier qui se réjouit de la pertinence et la richesse des différentes thématiques d’actualité abordées pendant les trois jours de travaux, caresse l’espoir que les résultats scolaires pourront être à la hauteur des attentes. Mais il se pourrait que la panacée aux multiples problèmes des enseignants soit à trouver dans la recherche d’un nouveau statut lié au chef d’établissement. C’est du moins ce qui semble être la requête actuelle des acteurs directs de la gestion des établissements scolaires (directeurs d’établissements, Directeurs régionaux de l’enseignement) qui trouvent que ceux qui sont appelés à exercer cette tâche devront s’y adonner et s’y consacrer réellement et a plein temps. D’où la nécessité, pour la rendre plus professionnelle, de transformer la fonction de chef d’établissement (qui est une fonction nominative), en emploi de chef d’établissement (qui sera par concours professionnel). Cela peut être possible, mais, tient à préciser le SG du MESS, « cela n’est pour le moment qu’au stade de vœux, et pourra devenir une réalité si les décideurs de ce pays que sont les plus hautes autorités, accèdent à cette requête .