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Le Quotidien N° 753 du 27/4/2013

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Candidature au concours de la fonction publique : Des choix éclairés pour éviter des pannes de vocation
Publié le samedi 27 avril 2013   |  Le Quotidien


Activités
© aOuaga.com par A.O
Activités du premier ministre: le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao anime un point de presse à l’issue de sa visite dans les universités publiques de Ouagadougou
Lundi 18 mars 2013. Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao a rencontré le personnel de l’université de Ouagadougou


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Le 2 mai prochain s’ouvre la phase de dépôt des candidatures aux concours de la fonction publique. Comme de rite, les centres de dépôt s’apprêtent à accueillir un nombre pittoresque de prétendants aux 8 157 postes à pourvoir pour cette année. Pour minimiser les affres de la réception des dossiers, le ministère en charge de la question fait des mains et des pieds pour permettre une certaine fluidité dans cette procédure préliminaire à travers entre autres innovations, l’ouverture de centres de dépôt supplémentaires. La ruée vers les centres de dépôt, au-delà du simple constat factuel, soulève des questions pas moins importantes relatives au choix des concours. Il est d’usage depuis, maintenant bien des années, que les candidats postulent simultanément à plusieurs concours pour renflouer leur chance d’être admis à au moins un. Il se pose alors la question de savoir si la vocation peut être plurielle. Autrement dit, la vocation peut-elle porter sur plusieurs choix professionnels ? Rigoureusement, il ne s’agit plus, dès lors que plusieurs choix sont faits, de parler de vocation mais de chercher vaille que vaille les genêts contre le chômage. Dans un contexte social fortement marqué par la recherche effrénée de l’emploi, la vocation, la noble vocation, naguère exaltée et portée au piédestal du civisme, est tout simplement mise au rebut avec les conséquences préjudiciables pour l’intérêt du logis commun. S’engage-t-on dans une fonction publique pour servir la nation ou pour s’enrichir ? En réalité, jeter son dévolu sur le service de la nation renvoie aujourd’hui à un sacerdoce du temps médiéval. On est plus enclin à se servir qu’à servir. Souvent ce qu’on trouve comme explication aux corruptions et autres actes anticitoyens préjudiciables au bon fonctionnement de l’administration, c’est l’attitude du cercle des décideurs qui ne serait pas un exemple motivant. Ainsi, le vol, la corruption, la concussion, le détournement des deniers publics sont érigés en valeurs au détriment de la chose publique. Une autre explication à la perte ou à la décrépitude du sens du service public, réside aussi dans les pesanteurs sociales. En effet, le fonctionnaire a toujours été considéré comme la bouée de sauvetage de la famille d’où il est issu quelle que soit la taille de celle-là. Acculé dans des charges familiales de grande envergure, le salaire devient dérisoire et il faut s’ouvrir des lucarnes de « gombo » : le boulevard des raquettes, et autres formes de corruption est ainsi dégagé. Sont alors foulés aux pieds les différents engagements généraux et spécifiques liés aux fonctions. Cependant, le mal c’est souvent l’ignorance. Avant le dépôt de candidature aux fonctions publiques, les candidats ont-ils eu des informations appropriées sur les contraintes et les avantages réels de la fonction à laquelle ils entendent se porter candidats ? En tout cas, c’est souvent au contact de la réalité du terrain, alors qu’il est difficile de reculer, que certains réalisent qu’ils s’étaient véritablement trompés. Dès lors, la production du travail se fait au rabais. En clair, on ne passe pas plus de 2h au bureau et on est le premier à se présenter au guichet de paiement. Où aller chercher la vocation ? Ex nilo ou il faudra alors l’inventer sur la chimère ! .

Par R.M.K

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