En match aller comptant pour les éliminatoires du CHAN 2016 au Rwanda, les Etalons du Burkina Faso ont été battus par leurs homologues du Nigeria par le score sans appel de 2 buts à 0. C’était le samedi 17 octobre 2015 au Stadium Adokiye Amiesimaka de Port–Harcourt au Nigeria.
« Nous allons nous battre demain pour faire plaisir à notre peuple parce que nous sommes venus ici pour représenter dignement le drapeau du Burkina Faso ». Tels ont été les propos tenus par Idrissa Traoré dit Saboteur à la veille du match. Ce discours plein d’espoir de l’entraîneur burkinabè devant la presse n’a, semble-t-il, pas été bien entendu par les joueurs, au regard de leur prestation sur le terrain. Eux qui ont affiché tout au long de la rencontre de grosses lacunes offensives, permettant ainsi aux joueurs nigérians de dérouler leur football sans pression aucune. En effet, dès les premières minutes de jeu, les poulains de l’ex-international de football nigérian aujourd’hui sélectionneur, Sunday Oliseh, affichent leurs ambitions en se lançant sans compter dans la bataille. Pendant une bonne demi- heure, ils impriment leur rythme à la partie. Bassey Ezekiel Joseph, Bature Yaro Kawu et celui qui aura été l’acteur majeur de cette rencontre, Salami Fuad Gbolahan, vont pilonner les buts de Bailou Mohamed sans parvenir à faire plier le portier burkinabè. Acculés dans leur camp, les Burkinabè procèdent par des contres qui sont vite annihilés par l’adversaire. Le trio d’attaque nigérian harcèle constamment la défense burkinabè qui finit par céder à la 34e minute de jeu. L’attaquant des Super Eagles (appellation de la sélection nationale nigériane), Baturo Yaro Kawu, réussira au prix d’un slalom, escorté par la défense burkinabè, à crucifier Bailou Mohamed d’un puissant tir. Ce but presque matinal des Nigérians coupe l’herbe sous les pieds des Burkinabè qui courent en vain derrière l’égalisation jusqu’à la pause. Au retour des vestiaires, les « enfants » de Sunday Olisey remettent le couvert. En effet, ils mènent de nouveaux assauts répétés dans le camp burkinabè, mais leur maladresse dans les dernières passes les empêchent de faire encore trembler les filets. Les Burkinabè, quant à eux, répondent par de timides contre-attaques. On s’acheminait allègrement vers la fin de la partie quand, à la 75e minute de jeu, la défense burkinabè commet la maladresse de faucher Salami Fuad Gbolahan en pleine surface de réparation. Le pénalty accordé par l’arbitre malien de la rencontre, Boubou Traoré, est savamment exécuté par le joueur nigérian qui se fait justice lui- même. Ce deuxième but sonne comme un véritable coup de massue sur la tête des Burkinabè, d’autant plus qu’il est synonyme d’une cuisante défaite. Quelques minutes plus tard, l’arbitre siffle la fin du match. Du regret. Un énorme regret. C’est ce sentiment qui se dégageait au sein de la délégation burkinabè, à l’issue de la rencontre, après ce faux pas de nos Etalons face à leurs homologues Nigérians qui ont savouré leur victoire dans les vestiaires, en attendant le match retour prévu dans une semaine à Ouagadougou .