En Afrique du Sud, une nouvelle peinture fait scandale. Intitulé « le pouvoir de la pornographie », le tableau met en scène le chef de l'Etat Jacob Zuma violant une jeune femme représentant l'Afrique du Sud. La toile est signée Ayanda Mabulu, un artiste provocateur, qui dit vouloir dénoncer les abus du président et de son gouvernement. Ce n'est pas la première fois que Jacob Zuma et ses attributs masculins font l'objet d’une peinture. Il y avait eu le célèbre , (la Lance), montrant le chef de l'Etat, les parties génitales bien en évidence. Mais cette fois-ci, la critique est plus crue, plus violente. On y voit le président Zuma , en costume traditionnel Zulu participant au viol d'une jeune femme, qui symbolise l'Afrique du Sud. Pour l'artiste Ayanda Mabulu, il ne s'agit pas de sexe.
« La peinture n'a rien à voir avec le pénis du président, mais il s'agit de pouvoir. Ce qui me dérange c'est les valeurs selon lesquelles il gouverne. Ce qu'il fait à notre pays. La jeune femme dans cette peinture est en train d'être dépouillée par l'ANC. Notre pays est en train d'être mis à sac par l'ANC. Comment est-ce que dans une peinture vous dites "arrêtez de baiser notre pays", "arrêtez de molester notre pays, notre jeune démocratie" ? Comment est-ce que vous faites passer ce genre de message ? », précise Aynda Mabulu. Jacob Zuma - marié à six femmes et père de 21 enfants - a souvent été attaqué pour sa vie sexuelle effrénée. Mais cette fois-ci, la critique va beaucoup plus loin. Signe pour certains que nombreux Sud-Africains sont excédés des abus, notamment financiers du président et de son parti, et ont perdu tout respect pour le chef de l'Etat