L'Union africaine (UA) a annoncé le lancement d'une enquête sur les violations des droits de l'homme au Burundi et a appelé à la mise en place de sanctions ciblées contre ceux qui contribuent à la montée continue de la violence. De leur côté, les Etats-Unis réclament la reprise de la médiation ougandaise et vont réexaminer leur coopération avec le gouvernement burundais. Ils n'excluent pas des sanctions ciblées et dénoncent, par ailleurs, les violations des droits de l'homme, les restrictions du droit d'expression mais aussi le trafic d'êtres humains.
Jusqu’ici, l’Union africaine était restée discrète sur la crise au Burundi. Le Conseil paix et sécurité a maintenant décidé de s’attaquer à ceux qui, dit-il, contribuent à la persistance de la violence. L’UA ne cite personne. Cela sera déterminé par une enquête sur les exactions contre les civils. Les conclusions seront rendues avant le mois de décembre. L’UA veut que les responsables des violences soient frappés de sanctions : interdiction de voyager et gel des avoirs. Une mission africaine doit également être prête à se déployer au Burundi pour éviter des violences généralisées. L'Union africaine durcit donc le ton et accélère la cadence car il y a urgence, estime Smaïl Chergui, commissaire paix et sécurité de l'UA. « C’est un discours d’abord de réalisme et de responsabilité. Je pense que la communauté internationale et la communauté africaine en particulier, a trop attendu pour que ce dialogue commence. Et qui nous semble la seule issue possible pour sortir de cette crise au Burundi », insiste Smaïl Chergui.