La justice militaire, a tenu une conférence de presse le 16 octobre 2015. Le colonel Sita SANGARE s’est prononcé sur les chefs d’inculpation des auteurs du coup d’Etat du 16 septembre et les peines encourues par ces derniers.
Vingt trois (23) personnes sont inculpées dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), confiée à la justice militaire et à une commission d’enquête. Le bilan officiel de ce coup d’Etat est de 14 morts et plus de 250 blessés.
Une cinquantaine de témoins ou parties civiles a déjà été entendue dans ce dossier. Les chefs d’inculpation varient selon les personnes. Ils comprennent l’attentat, l’assassinat, le recel de cadavres, le faux en écriture authentique, etc.
Le cerveau du putsch, le général Gilbert DIENDERE, est poursuivi pour onze chefs d’inculpations dont ceux de crime contre l’humanité, d’attentat à la sûreté de l’État et de haute trahison. En plus des peines d’emprisonnement, certains chefs d’inculpation sont passibles de la peine de mort.
La justice militaire n’a pas estimé nécessaire de faire une autopsie sur les victimes du putsch car elle dispose de tous les éléments pour déterminer les causes des décès.
Par ailleurs, l’enquête sur l’assassinat de Thomas SANKARA est également confiée à la justice militaire. Huit personnes ont été inculpées dans cette affaire, dont quatre ont été placées sous mandat de dépôt.
Le Gouvernement de la Transition salue les avancées enregistrées dans les investigations et demande à l’opinion nationale de faire confiance en la justice militaire et à la commission d’enquête chargées de faire la lumière sur les différents dossiers.
Le Service d’information du gouvernement