Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Assassinat de Thomas Sankara : “Nous ne sommes plus loin de la vérité”
Publié le vendredi 16 octobre 2015  |  Sidwaya
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a commémoré le jeudi 15 octobre 2015, le 28ème anniversaire de la mort du président Thomas Sankara et de ses compagnons. C’est sous le thème « 28 ans de résistance, à quand la justice ? » que s’est tenu l’évènement. C’était un moment de témoignages émouvants.

15 octobre 2015, terrain Miramar de Tampouy noir de monde. La population est venue commémorer le 28ème anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara lors du coup d’Etat du 15 octobre1987. Pour les organisateurs, cette cérémonie est particulière à plus d’un titre. Tout d’abord c’est la première commémoration post-Compaoré. Ensuite les restent des victimes ne sont pas dans les tombes. Enfin, notent-ils, « nous ne sommes plus loin de la vérité ».


Etaient présents à cette cérémonie des membres du gouvernement du Conseil national de la révolution (CNR), des amis de Sankara, et ceux qui l’ont connu. Ils sont venus rendre témoignage de la vie du père de la Révolution burkinabè, de son amour pour la patrie. Il y avait également Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso Autrement, alors fonctionnaire international en poste à Adis Abbeba.


Après une minute de silence en mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la patrie et l’exécution du Ditanyè, vient le moment des témoignages. Sous les ovations du public, les témoins ont tous loué les actions de l’homme et apprécié sa personne. «…Nous avions trouvé un peuple dont on ignorait le nombre exact. Il faut bien qu’on se dénombre ; et en un jour on a dénombré tous ceux qui étaient sur le territoire sans l’argent de qui que ce soit…Si nous avons été aidés c’est dans la vaccination commando, comme ce sont des produits à faire venir de l’extérieur, on a négocié », a laissé entendre Mousbila Sankara, ancien ambassadeur du Burkina à Tripoli, en Libye. Germaine Pitroipa, première femme Haut-commissaire du Burkina Faso témoigne : « il ne demandait qu’à être convaincu ». « La révolution a fait des erreurs comme tout régime d’ailleurs ; mais est-ce qu’il fallait arriver là?», s’est-t-elle interrogée. Selon le rendu de Adèle Ouédraogo, ministre du budget sous la révolution (affectueusement appelée budget par l’illustre disparu) « le budget était adopté par le peuple à la Maison du peuple ». Le témoignage le plus attendu était celui de Alouna Traoré, le rescapé de la fusillade du jeudi noir qui a emporté celui qu’on appelle aussi Thom Sank. « C’est difficile de parler de ce qui s’est passé ce jour », a-t-il déclaré. Mais sous l’insistance de la foule il parle en indiquant qu’à peine le Conseil des ministres a débuté que les tirs ont déclenché. Thomas Sankara, ajoute-t-il, se lève et dit ceci : « c’est de moi qu’ils ont besoin » en levant haut les mains et sort de salle toujours les mains en l’air. C’était macabre odieux et inhumain, confesse-t-il.


Selon Me Benenwendé Sankara, président de l’UNIR/PS, ces témoignages ont pour objectif de faire connaitre Sankara aux jeunes qui le portent dans leur cœur et qui défendent son idéal. En ce qui concerne le dossier Thomma Sankara, l’avocat a affirmé qu’ « il y a déjà des inculpations, des indices, des preuves ». Mais, a confié que pour le moment il ne peut dire quand justice sera rendue.
La commémoration du 28è anniversaire s’est déroulée dans les 45 provinces du Burkina Faso.

Dominique DIAPPA
Lala Kaboré
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment