Des experts des pays francophones ouest-africains entament depuis mardi, à Lomé, l'application de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies visant le renforcement de la lutte contre le financement du terrorisme.
Cet atelier régional de trois jours est organisé à l'initiative du Groupe international d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'ouest (GIABA) et vise à aider les Etats membres de cette organisation à mettre en œuvre des régimes de sanctions financières ciblées.
La mise en œuvre des régimes de sanctions retenus se fera conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives à la prévention et à la répression du terrorisme et de son financement, a-t-on appris auprès des organisateurs de la rencontre.
La rencontre de Lomé examine le niveau de mise en œuvre, les mécanismes appropriés, la meilleure mise en œuvre des stratégies et les réorientations nécessaires à faire de sorte à pouvoir appliquer efficacement les processus d'identification et la procédure légale en matière de gel des avoirs.
"Il s'agit de faire en sorte que notre arsenal juridique et réglementaire coupe les sources de financement et les fonds alimentant le terrorisme de manière à déposséder les criminels de tous leurs fonds", a expliqué Tchao Bignossi Aquitème, président de la Cellule national de traitement des informations financière (Centif).
Face à l'existence des sources de financement du terrorisme, "il faut un mécanisme juridique, pour pouvoir incriminer le terrorisme", a indiqué Babacar N'Diaye, directeur administratif et financier du GIABA.
"Il faut des textes pour pouvoir désigner qui, au besoin, doit geler les avoirs du terroriste", a-t-il ajouté.
L'Afrique de l'Ouest est sous menace permanente du terrorisme qui a déstabilisé le Mali, provoquant la scission du pays, et de l'extension de la secte Boko Haram né au Nigéria et qui gagne du terrain dans d'autres pays de la sous-région.