Démissions à l’UNIR/PS : l’œuf s’est cassé à Bobo !

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Publié le jeudi 15 octobre 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : l`UNIR/PS salue l`arrestation de Gilbert Diendéré
Vendredi 2 octobre 2015. Ouagadougou. Les premiers responsables de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) ont animé une conférence de presse qui a porté sur la situation nationale marquée par l`arrestation du chef des putschistes, le Gal Gilbert Diendéré

Le torchon brûle dans la section du Houet de l’Unir/PS. Alors que les uns et les autres affûtent leurs armes pour les élections à venir, le parti vient de saigner. En effet, 22 de ses militants qui, du reste sont en majorité des responsables de structures au niveau de la province viennent de claquer la porte du parti de l’œuf.
Rien ne va entre les militants de l’UNIR/PS de la section du Houet. 22 militants, non des moindres, viennent de quitter le navire Sankariste. Dans leur lettre de démission en date du 16 septembre 2015, les démissionnaires, avec en tête de liste Barro Cinali, ancien maire de la commune rurale de Dandé, ont expliqués les raisons de leur départ du parti de Me Bénéwendé Sankara.

Pour rappel, à l’issue des élections couplées de 2012, le parti s’était tiré avec 17 conseillers municipaux dans la province du Houet avec un député, en la personne de Nestor BASSIERE. Sur la liste des démissionnaires donc, 11 des 17 anciens conseillers municipaux qui, du reste semblent avoir la confiance des militants de leurs localités respectives sont en bonne position. Aussi, parmi ces désormais anciens militants, figurent trois candidats aux législatives prochaines (Barro Cinaly, Sankara Youssouf, Konaté Mamou), le trésorier général du bureau provincial (Sankara Youssouf), des responsables de secteurs et de départements (Bama, Padema, Dandé) alors que dans le Houet, la force de l’Unir/PS, c’est Dandé et Padéma.

Dans leur lettre de démission, les démissionnaires n’ont pas daigné se justifier et ce, à travers des tirs groupés sur l’ex député Nestor BASSIERE et Michel BADIARA, respectivement candidat tête de liste aux élections législatives prochaines et premier suppléant. A tort ou à raison, ils accusent ces derniers de vouloir confisquer le parti pour « leurs objectifs personnels ». Aussi les soupçonne-t-on de prendre souvent des décisions unilatérales « sans consulter les autres responsables du bureau provincial » tout en ajoutant que des structures comme celles des jeunes, des étudiants, des élèves et des femmes sont laissées pour compte alors « qu’elles occupent une place de choix dans le fonctionnement du parti ». Ceux-ci ne sont consultés, selon les démissionnaires, que lorsque les élections sont proches.

Selon ces désormais anciens militants de l’UNIR/PS-Houet, cette manière n’est pas de nature à consolider le parti dans sa position. Aussi, reprochent-ils Bassière et Badiara de barrer la route à l’adhésion de nouveaux cadres dans le parti au niveau de la province et ce, de « peur de perdre leur poste » dans le bureau politique provincial. Pourtant disent-ils, « cela pourrait renforcer le parti ».

Après avoir décliné les raisons de leur départ du parti, les démissionnaires disent avoir attiré l’attention du secrétariat exécutif national du parti. Mais, selon leur écrit, celui-ci aurait fait la sourde d’oreille. Et c’est la raison de leur départ selon eux. Toutefois, ils n’ont pas précisé leur point de chute. Mais ce qui est sûr, ils militeront dans un parti ou une formation politique de gauche afin de rester fidèle à leur idéologie 1

Par MB