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Le Pays N° 5345 du 25/4/2013

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Contingent burkinabè à Tombouctou: Un motif de fierté nationale
Publié le jeudi 25 avril 2013   |  Le Pays


Fin
© aOuaga.com par AO
Fin de la formation des militaires pour l`opération laafi 5 près pour le Darfour
Mercredi 03 Avril 2013,cette formation a été donnée par des éléments de l`Armée des Etats Unis pour la paix au Darfour au camp de Loumbila


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Longtemps attendue, la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) se dessine. Avec le retrait annoncé des forces françaises, il fallait bien un jour faire le premier pas dans cette aventure nord-malienne. Et depuis mardi dernier, les soldats burkinabè occupent Tombouctou, la ville mythique par où les forces obscures avaient commencé à pousser des racines. A la vérité, Tombouctou reste un véritable bréviaire à la fois pour l’Etat malien qui reprend du poil de la bête et pour les islamistes en perte de vitesse. Pour peu qu’elle soit une ville qui renferme des richesses historiques et culturelles et attire les convoitises internationales, son occupation demeure un enjeu prépondérant. Pour preuve, le combat fut rude dans cette ville entre les soldats français et les djihadistes avant que ces derniers ne finissent par se taire. Et rien ne dit que ces fous de Dieu se sont définitivement rangés, eux qui continuent de perpétrer des attentats souvent lourds de dégâts humains et matériels. Ce faisant, l’armée burkinabè a fait le tout premier pas vers un terrain, certes balisé par sa consœur française, mais qui n’en demeure pas moins une véritable poudrière. Au fait, si elle avait lieu, les forces burkinabè auraient affaire, à leurs risques et périls, à une guérilla urbaine à laquelle s’abonnent les islamistes quand ils perdent la guerre classique.

Certes, on a souvent déploré l’absence des armées africaines, à l’exception de celle tchadienne, sur le front au moment où on attendait beaucoup d’elles. On dit même de ces armées qu’elles ont manqué l’occasion de prouver aux populations qu’elles peuvent toujours compter sur elles en cas d’agression, quelle que soit sa provenance, son intensité et sa dangerosité. Mais on oublie souvent que, comme dit un penseur : « L’anxiété et l’audace, la peur et le courage, le désespoir et l’espoir sont nés ensemble, mais leur proportion dépend des moyens en notre possessions. Ceux qui possèdent des navires forts et puissants voient la mer comme un lieu d’aventures passionnantes ; ceux qui sont condamnés à voyager sur de petits canots dangereux préfèrent rester à l’abri. »

Il n’empêche, ces forces armées africaines ont encore l’occasion de redorer leur blason. Car, le risque d’ « afghanisation » du Nord-Mali reste entier et, à tout point de vue, c’est la guerre la plus difficile à gagner. En effet, les foyers incandescents en Afghanistan, en Somalie et au Nigeria prouvent que rien n’est gagné d’avance après le combat frontal contre les fondamentalistes qui tiennent vaille que vaille à mourir pour aller au paradis. Passée la guerre ouverte et frontale, on entre dans la guerre contre l’invisible. Dès lors, ceux qui pensent, à tort ou à raison, que la MISMA dont les forces armées burkinabè sont les pionnières, s’aventure sur des sentiers battus, devront revoir leur copie. En acceptant de faire le premier pas de la MISMA, les 500 soldats burkinabè ont pris le risque de braver la mort. Ils ont sans doute à l’esprit qu’ils combattront pour le Mali, un pays frère. A l’adresse des jeunes Romains, le poète Horace formulait le vers suivant : « Qu’il est doux et beau de mourir pour la patrie » ! Pour les Burkinabè, le déploiement de ce contingent est un motif de fierté nationale. On ne peut que souhaiter toute la baraka à ces soldats qui en sortiront encore plus aguerris dans la lutte antiterroriste. Car le Nord-Mali demeure une école pour tous.

Boulkindi COULDIATI

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