La Coalition pour la renaissance artistique du Burkina Faso (CORA /BF) a animé une conférence de presse, le mardi 13 octobre 2015 à Ouagadougou. Objectif, attirer l’attention des pouvoirs publics et proposer un plan d’urgence, afin de galvaniser la filière des arts du spectacle au Burkina Faso.
La filière des arts du spectacle notamment la musique connaît d’énormes difficultés. Pour résoudre ces problèmes, la Coalition pour la renaissance artistique du Burkina Faso (CORA /BF) s’est donné comme mission de faire un plaidoyer pour pouvoir mettre en marche la chaîne économique de cette filière. Une conférence de presse animée le 13 octobre a permis aux premiers responsables de cette coalition de faire connaître les réalités artistiques qui prévalent au Burkina Faso. En effet, le manque d’idées novatrices capables d’opérationnaliser le statut de l’artiste a été cité comme exemple. La coalition a ainsi proposé un projet pour améliorer la vie des artistes et de tous les acteurs du domaine et de la musique. Ce plan compte recruter une soixantaine de jeunes passionnés de la culture qui seront formés au métier de manager des arts du spectacle et seront ensuite installés comme des manager-tourneurs de spectacle. Pour le porte-parole de la CORA/BF, Aboudou Dabo Dabs, ce plan, une fois mis en œuvre, produira un minimum de 3 000 spectacles par an et 15 000 spectacles en cinq ans.
Quant au président de ladite coalition, l’artiste Bam Rady, ce projet d’urgence permettra d’organiser beaucoup de spectacles, et de promouvoir les artistes burkinabè. A la question de savoir si ce projet ne risquerait pas d’être récupéré par le politique, M. Dabo réplique : « nous allons tout faire pour éviter une récupération politique. D’ailleurs, nous allons entreprendre des rencontres avec les candidats à l’élection présidentielle pour leur expliquer la situation des arts du spectacle au Burkina Faso». A ceux qui ont pensé qu’il y a des organisations qui œuvrent déjà pour l’amélioration des conditions de vie des artistes, la coalition estime que c’est une réalité mais il se trouve qu’elles ne sont pas bien actives. «Elles sont la depuis des années mais cela n’a rien changé dans la vie des artistes», a-t-il dit. La CORA/BF est constituée des structures comme le Réseau des manageurs culturels du Burkina Faso (RMCB), le Réveil artistique et culturel (RAC), le Mouvement des artistes- musiciens engagés (MODAME), ainsi que le Cercle d’intelligence burkinabè (CIB).
Lala KABORE