Ouagadougou - Le gouvernement du Burkina Faso a interdit de circulation "pour des raisons de sécurité", tout véhicule "non munis de plaques d’immatriculation et ceux possédant des vitres "fumées ou teintées",
selon un communiqué publié mercredi.
"Pour des raisons de sécurité, les conducteurs de véhicules automobiles
(...) possédant des vitres fumées ou teintées, sont interdits de circulation
sur toute l’étendue du territoire national" avec effet immédiat, selon le
communiqué publié à l’issue du conseil des ministres.
Ces mesures ont été annoncées après l’assassinat de trois gendarmes
vendredi lors d’une attaque à Samorogouan, près de la frontière malienne.
Samorogouan se trouve à environ 400 km au nord-ouest de Ouagadougou, ainsi
qu’à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne et à environ 150 km
au nord de la Côte d’Ivoire.
Le chef d’Etat-major général des armées, le général Pingrénoma Zagré, a
attribué la responsabilité de ces attaques à des "groupes terroristes" dont il
n’a pas révélé le nom.
Pays sahélien d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso contrairement au Mali
et au Niger avait été jusque-là épargné par les prises d’otages et les
attaques terroristes. Mais début avril, le pays a été confronté pour la
première fois à l’enlèvement d’un Roumain, responsable de la sécurité d’une
mine au nord. L’enlèvement a été ensuite revendiqué par le groupe
Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar.
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