Ouagadougou - Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a exhorté les Etats membres de la région à se doter de modèles de croissance en matière d’énergie durable, lors d’un forum de haut niveau sur la politique énergétique durable et l’investissement, tenu à Abidjan.
M. Ouédraogo a souligné qu’il était nécessaire que les acteurs du secteur de l’énergie mobilisent, de toute urgence, des instruments financiers efficaces et obtiennent l’appui politique des États membres en faveur de projets liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables dans l’espace CEDEAO.
Se félicitant des efforts déployés par les États membres en vue d’accroître les investissements dans le secteur de l’énergie durable, il a déclaré, par l’entremise du Commissaire chargé de l’Energie et des Mines de la CEDEAO, Dr Morlaye Bangoura : "Le principal objectif régional en matière d’énergie, à savoir assurer l’accès universel à l’énergie dans l’espace CEDEAO à l’horizon 203, ne va pas seulement motiver la région, mais également conduire à institutionnaliser des mesures concrètes en vue de sa réalisation au sein des États membres ».
La Commission de la CEDEAO estime que ce développement encourageant sur le terrain politique marquera le début d’une nouvelle ère d’opportunités permettant aux immeubles résidentiels et industriels, aux entreprises et industries de la région de renforcer leurs capacités d’approvisionnement et de consommation d’énergie à grande échelle.
M. Ouédraogo a, par ailleurs, fait part de la satisfaction de la CEDEAO par rapport à l’adoption de politiques d’énergie durable à l’échelle nationale et régionale, ainsi que de l’élaboration de plans nationaux y relatifs en vue de la réalisation d’actions concrètes sur le terrain.
Ces plans d’action nationaux, a-t-il précisé, visent à promouvoir la réalisation des objectifs régionaux en matière d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et d’accès universel à l’énergie à l’horizon 2030.
"Permettez-moi de rappeler que ces objectifs incluent l’augmentation à 10% de la part des énergies renouvelables dans la production totale d’électricité à d’ici à 2020, puis à 19% d’ici à 2030. En plus des principales centrales hydro-électriques (identifiées dans le Plan directeur de la CEDEAO), cette part devrait passer à 35% d’ici à 2020 et à 48% d’ici à 2030 ", a-t-il ajouté.
Au cours du forum, les États membres de la CEDEAO ont été félicités pour les progrès réalisés dans l’élaboration de leurs plans d’action nationaux pour les énergies durables (PANED), notamment, les plans d’action nationaux des énergies renouvelables (PANER), les plans d’action nationaux de l’efficacité énergétique (PNAEE) et les Programmes d’actions de l’initiative « Energie Durable Pour Tous » (SE4ALL).
Ces programmes sont indispensables à la mise en œuvre de la Politique de la CEDEAO sur les énergies renouvelables (PCER) et de la Politique de la CEDEAO sur l’efficacité énergétique (PCEE) qui ont été adoptées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement en Juillet 2013, ainsi que des Programmes d’Action de l’initiative « Energie durable pour tous » (SE4ALL) des États Membres de la CEDEAO.
La CEDEAO procède à la mise en place d’un plan ambitieux en vue d’assurer l’accès universel à l’énergie durable pour l’ensemble de sa population, tout en gardant à l’esprit que le manque de services énergétiques modernes entrave considérablement la mise en œuvre des stratégies régionales visant à favoriser le développement socio-économique, à attirer des projets d’investissement étranger et à fournir des services sociaux de base.
Le président de la Commission de la CEDEAO a saisi l’occasion de la tenue du forum de haut niveau pour saluer les efforts inlassables déployés par le Président de la Côte d’Ivoire, S.E.M Alassane Ouattara, dans le cadre de la promotion des idéaux de la CEDEAO, au sein de son gouvernement et au profit des vaillantes populations de Côte d’Ivoire.
Parmi les participants au forum figuraient des représentants des partenaires au développement, à savoir : l’Union européenne, l’Espagne, l’Autriche, l’Allemagne, l’ONUDI, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (AIER), des délégations des États membres de la CEDEAO ainsi que celle du ministère du Pétrole et de l’Énergie de la Côte d’Ivoire.