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Bousculade lors du Hadj 2015 : 22 décès et 9 portés disparus
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
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Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Youssouf Ouattara, a fait le bilan chiffré de la bousculade du 24 septembre à Mina, à la Mecque, au cours d’une conférence de presse, le mardi 13 octobre 2015. Le bilan, à la date du 12 septembre, se présente comme suit : 22 pèlerins décédés suite à la bousculade, 15 suite à des maladies et 9 portés disparus.

Couper court aux rumeurs et donner l’information juste et officielle. Voilà l’objectif visé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Youssouf Ouattara (accompagné de quelques membres de la communauté musulmane), en organisant cette conférence de presse, le mardi 13 octobre 2015. Dans sa déclaration liminaire, le ministre a dressé le bilan de la bousculade à Mina, à la date du 12 septembre dernier : 22 pèlerins décédés suite à la bousculade, 9 pèlerins portés disparus. 15 autres pèlerins sont décédés suite à des maladies. Avant de poursuivre, le ministre a expliqué pourquoi les autorités ont tardé avant de diffuser des informations sur les événements intervenus à Mina, le 24 septembre dernier, lors du rituel de lapidation des stèles de Satan. « Nous avons voulu garder une attitude prudente parce que la situation est évolutive. Il ne servait à rien de se précipiter pour donner des chiffres qui sont susceptibles d’évoluer », a fait savoir Youssouf Ouattara. « Et même les chiffres que je viens de vous communiquer tout de suite, nous prions Dieu que ça puisse évoluer. Même ce matin, nous venons d’être informés qu’il y a un pèlerin disparu qui vient d’être retrouvé sain et sauf, en la personne de Dramane Zerbo », a-t-il fait remarquer. Et au ministre de poursuivre : « En aucun moment, nous n’avons eu des informations que nous avons voulu détenir ». Pour gérer la situation, le gouvernement de la Transition a dépêché une mission en Arabie saoudite qui travaille en tandem avec les autorités de l’ambassade du Burkina Faso en Arabie saoudite. Ces derniers travaillent à rendre compte, chaque jour, de l’évolution de la situation. Selon le ministre Youssouf Ouattara, ces émissaires font le tour des hôpitaux, des morgues et des autres communautés pour récolter les informations. « N’eût été les événements du 16 septembre, une délégation ministérielle se serait rendue en Arabie Saoudite », a indiqué le ministre.

Retour : le premier vol
prévu le 15 octobre

Le Hadj 2015 tire vers sa fin. Le premier vol retour des pèlerins burkinabè est attendu pour le jeudi 15 octobre 2015, à 20 h 00, à l’aéroport international de Ouagadougou. Le dernier vol est prévu pour le 24 octobre, à 20 h, à l’aéroport international de Ouagadougou. Pour l’accueil des pèlerins, a fait savoir le ministre, les mesures suivantes ont été prises : accueil des pèlerins par les plus hautes autorités gouvernementales et religieuses et par les parents ; organisation de cérémonies religieuses sur toute l’étendue du territoire ; mise en place d’une cellule de crise pour la prise en charge des blessés à l’aéroport et assistance psychologiquement aux pèlerins et aux parents et mise en place d’un numéro vert pour l’information du public. Sur la question du rapatriement des corps des pèlerins décédés, l’imam Tiégo Tiemtoré s’est voulu clair : « La tradition musulmane nous dit que la terre appartenant à Dieu dans son entièreté, le musulman est enterré où il décède. Le rêve d’un musulman, c’est d’être enterré dans ces lieux saints, en réalité. Un musulman prie d’être enterré à la Mecque, à Mina. La plupart des familles éplorées disent que le fait que leur parent se repose à la Mecque leur procure un soulagement. Mais, dans toute règle, il y a une exception. S’il y a des familles qui souhaitent rapatrie leur corps, elles pourront prendre contact avec les autorités ». Le secrétaire exécutif national de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), Cheick Sidi Mohamed Koné ne dit pas le contraire : « Par principe général, une fois que le corps a été identifié au niveau de la Mecque, on procède à l’enterrement. Généralement, les familles sont d’accord pour que les corps reposent en terre sainte. Mais, il y a une exception à toute règle». Par ailleurs, l’imam Tiégo Tiemtoré a rappelé qu’il ne sera pas interdit aux familles d’organiser des cérémonies de « doua », mais dans la sobriété et dans le respect de la douleur des autres. Faut-il le rappeler, 6 600 visas ont été octroyés au Burkina Faso pour le Hadj 2015. En raison du coup d’Etat du 16 septembre, 938 pèlerins n’ont pu effectuer le pèlerinage à la Mecque. 5 662 pèlerins, quant à eux, ont pu se rendre à la Mecque. Ces personnes qui n’ont pu effectuer le déplacement de la Mecque seront prioritaires dans l’octroi des visas pour le Hadj de l’année prochaine, a fait savoir le ministre Youssouf Ouattara. « Celles qui le souhaitent, pourront être remboursées par les agences de voyages. Des concertations sont en cours pour étudier les différentes modalités de remboursement », a-t-il rassuré
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