Manifestation à la cité universitaire Kossodo / Ouaga : les étudiants exigent le départ du DG du CENOU

News

Société

Article

Société

Publié le mercredi 14 octobre 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Université de Ouagadougou : mouvement d`humeur des étudiants de Sciences et technologies
Lundi 7 juillet 2014. Ouagadougou. Les étudiants du département des sciences et technologies de l`Université de Ouagadougou sont allés manifester leur mauvaise humeur contre les arriérés d`aide financière (Foner) et le système LMD (Licence-master-doctorat) au président de l`université

Les étudiants de la cité universitaire Kossodo, ont manifesté le mardi 13 octobre 2015, pour protester contre la plainte déposée par le Directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) contre des étudiants qui auraient forcé des portes de la cité avant la date d’ouverture prévue pour le jeudi 8 octobre. De cette manifestation est née une plateforme revendicative sur huit points « non négociables ». Ils exigent le départ sans condition du directeur général du CENOU et le retrait de la plainte contre les étudiants.

Le lancement officiel de la rentrée scolaire et universitaire a eu lieu, le lundi 12 octobre, en différé. Pratiquement, elle a été effective le jeudi 8 octobre, coup d’Etat oblige. C’est à cette date que les cités universitaires ont rouvert leurs portes et non le 1er octobre comme les années antérieures. C’est de là qu’est parti ce problème de date qui fâche et qui déplait. Dans le principe, les cités universitaires s’ouvrent le 25 septembre de chaque année pour permettre aux étudiants de se préparer pour la rentrée le 1er octobre. Cette année, selon Bernabé Gansonré, résident de la cité, les autorités ont fixé l’ouverture des cités le 30 septembre. Mais à cette date, la cité n’a pas été ouverte parce que deux jours avant, le Conseil des ministres avait décidé du report de la rentrée scolaire pour le 8 octobre. Pourtant, « ceux qui étaient partis en province n’étaient pas au courant du prolongation de la réouverture des cités et ont commencé à arriver », précise-t-il. Du coup, ils s’entassaient dans les chambres de la cité vacance. Les différents délégués ont donc entamé une négociation avec les autorités du CENOU. Trois jours de négociation sans suite a donc conduit « les étudiants à prendre leur destin en main ». Ils ont donc « fait sauter les cadenas », confie Bernabé Gansonré. « La propagande des médias qui étaient présents a fait savoir qu’il s’agit d’un forcing des portes », se navre-t-il. Le directeur du CENOU, aurait déposé une plainte contre des étudiants dont l’identité reste inconnue. Le directeur régional du CENOU/Ouagadougou, Yacouba Ouédraogo, affirme « ne pas être au courant d’une plainte contre des étudiants ».

Le DG du CENOU, persona non grata

Pour l’instant, les étudiants affirment leur détermination à « limiter les dégâts » en anticipant une marche avant « une éventuelle arrestation » de leurs camarades. Le mardi 13 octobre, ils organisent une marche de la cité au rond-point de Kossodo pour revenir à la cité et remettre leur plateforme au directeur régional du CENOU en l’absence du directeur général qui a quitté les lieux.

La direction du CENOU a été fermée par les étudiants qui exigent un nouveau DG. Le retrait de la plainte contre les étudiants et le départ du DG constituent les deux premiers « et nouveaux points de la plateforme », souligne le délégué général de la Cité, Arsène Konditamdé. Pour lui, tous les points font partie de vieilles plateformes qui sont déjà au niveau de la direction. Yacouba Ouédraogo a donné des renseignements sur les points qu’il « pouvait répondre ». Il a promis de transmettre à qui de droit la plateforme pour suite éventuelle à donner.

En attendant d’entendre la version de la direction générale du CENOU, les étudiants de « Naaba Koom II » comme certains ont rebaptisé la cité kossodo, ont décrété le DG, persona non grata1

Par Salifou OUEDRAOGO