La Cour des comptes a tenu, le mardi 13 octobre 2015 à Ouagadougou, sa seconde session de l’année en cours du Comité de pilotage (CoPil) du plan d’actions triennal. A l’issue de la rencontre, un bilan à mi-parcours a été présenté aux partenaires techniques et financiers.
Les responsables de la Cour des comptes veulent des orientations pour la bonne poursuite des activités du plan d’actions triennal 2013-2016 de la juridiction durant la période restante. Ainsi, le Comité de pilotage (CoPil) a tenu le mardi 13 octobre 2015, sa seconde session qui a été consacrée au bilan des activités inscrites dans ce plan d’actions triennal. Il a été question, au cours de cette rencontre, d’examiner l’état de mise en œuvre des activités du plan d’actions au premier semestre de l’année 2015 et de passer en revue les recommandations issues de la première session de l’année en cours. Selon le premier président de la Cour des comptes, Noumoutié Hubert Traoré, ce plan d’actions devra permettre à terme à la juridiction supérieure du contrôle des finances publiques de corriger ses insuffisances par l’adoption de nouveaux textes juridiques régissant son organisation et son fonctionnement, en vue de la rendre davantage indépendante. « Le plan vise également à renforcer les ressources humaines, matérielles et financières de l’institution dans l’optique d’accroître la qualité et la quantité de ses productions », a-t-il indiqué.
Les Partenaires techniques et financiers (PTF), présents à cette dernière session, ont souhaité que des discussions sur certaines activités du plan d’actions puissent s’approfondir. Il s’agit notamment de la question du renforcement de l’institution en ressources humaines qualifiées, de la relecture de la loi organique régissant l’institution et des arriérés juridictionnels. Concernant la relecture de la loi organique, les PTF et les responsables de la Cour des comptes disent avoir une même vision sur la question : « le problème de l’adoption de cette loi n’est pas technique mais réside dans la volonté de faire de la Cour des comptes un véritable organe externe des finances publiques ». Voilà pourquoi, les PTF ont réitéré leur désir de voir cette session déboucher sur des avancées significatives sur le sujet.
Selon le chef de file des PTF, Bakary Kindé de la Coopération financière allemande (Kfw), cette session du comité de pilotage revêt une importance particulière en ce sens, qu’elle intervient après l’insurrection d’octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. C’est pourquoi, il pense qu’un accent doit être mis sur le rôle de la Cour des comptes surtout dans son aspect jugement des comptes des comptables publics de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif. « Toute personne qui se retrouve dans la chaine de la dépense publique ou qui décide de l’engagement, de la liquidation et de l’ordonnancement d’une dépense publique doit être dans l’œil de la Cour des comptes », a-t-il ajouté.
Les partenaires techniques disent accorder de l’importance aux rapports publics de la Cour des comptes. Pour le chef de file des partenaires M. Kindé, cette rencontre est l’occasion pour eux d’avoir des informations sur le prochain rapport.
Cette session du comité de pilotage du plan d’actions a été l’occasion pour le chef de file des PTF, Bakary Kindé, en fin de mandat, de passer le témoin à Michael Pulichino de l’Union européenne. En rappel, les partenaires techniques et financiers de la Cour des comptes sont entre autres, le ministère de l’Economie et des Finances du Burkina Faso, la Coopération financière allemande, l’Union européenne et la Coopération suisse. Avec un coût global de plus de 1,1 milliard de F CFA, ce plan d’actions triennal devrait s’exécuter sur une période de 36 mois allant de juillet 2013 à juin 2016. Mais compte tenu des difficultés rencontrées au démarrage, précise son premier président, il a été convenu avec les partenaires techniques et financiers d’un prolongement de la période de mise en œuvre jusqu’en décembre 2016.
Abdoulaye BALBONE