Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Identification du corps de Thomas Sankara : La tombe de Dagnoën confirmée par les résultats partiels
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Sidwaya
Soutien
© aOuaga.com par Séni Dabo
Soutien à la démission du Premier ministre : des partis de l`ex-opposition non partants
Jeudi 16 juillet 2015. Ouagadougou. Hôtel Somkièta. L`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et des partis de l`ex-opposition ont animé une conférence de presse pour se désolidariser de la position favorable à la démission du Premier ministre exprimée par d`autres partis du même bord. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS




Le juge d’instruction du Tribunal militaire a transmis, hier mardi 13 octobre 2015 à Ouagadougou, aux avocats de la défense, les résultats des analyses des restes des supposés corps de Thomas Sankara et de ses camarades, exhumés en mai dernier au cimetière de Dagnoën.

Après 18 longues années d’attente, la lumière s’élève sur la polémique tombe du père de la Révolution d’août 1983, Thomas Sankara. Selon les rapports des résultats partiels des restes exhumés en mai dernier, le corps qui repose au cimetière de Dagnoën est bien celui du président Sankara. C’est du moins ce qu’a confié l’un des avocats de la famille, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, à l’issue de la rencontre avec le juge d’instruction du Tribunal militaire le 13 octobre 2015 à Ouagadougou. « Plusieurs éléments des rapports balistiques et d’autopsie, portant sur des ossements, des morceaux de tenue et autres impacts concourent à prouver que les restes de corps exhumés au cimetière de Dagnoën appartiennent au capitaine Thomas Sankara », a-t-il affirmé. A en croire Me Sankara, les rapports ont conclu que les assassinats perpétrés le 15 octobre 1987, sont d’origine criminelle et qu’il s’agissait principalement d’armes à feu relevant de l’armée. Les types d’armes identifiées sont, entre autres, des G3, des Kalachnikovs, des pistolets automatiques et des grenades.

Mais pour M. Sankara, il faut que les tests ADN qui ne sont pas encore prêts, viennent certifier définitivement ces conclusions. Pour Me Ambroise Farama, un autre avocat de la famille, les témoignages de certains parents de victimes concordent avec les résultats des rapports. « Certains parents de victimes qui étaient présents le jour de l’exhumation ont pu reconnaître les vêtements que leurs proches avaient portés le jour de l’assassinat, c’est-à-dire le 15 octobre 1987. Pour le cas Thomas Sankara, la famille a confié que ce jour, il était vêtu d’un survêtement rouge, et les morceaux de tenue retrouvés dans sa supposée tombe renvoyaient effectivement à cette réalité », a-t-il indiqué. En ce qui concerne les impacts, Me Farama a laissé entendre que le capitaine Thomas Sankara a été simplement criblé de balles.
« Contrairement à ses camarades dont certains ont reçu deux ou trois balles, on en a dénombré plus d’une dizaine sur le supposé corps du président Thomas Sankara », a ajouté l’avocat. A partir de la date de transmission des rapports, les avocats de la défense, y compris ceux des inculpés, ont quinze jours pour faire leurs observations avec des possibilités de contre-expertise. Au sein de la grande famille des Sankaristes, les gens ne se privent pas de joie. « Ce sont des sentiments de fierté car cela fait plus de 18 ans que nous attendions. Et avec ces nouvelles données, c’est une instruction sérieuse où les droits de la défense sont garantis qui se profile à l’horizon », a dit l’homme à la double casquette, Bénéwendé Stanislas Sankara. Il a souhaité que le travail du juge d’instruction se poursuive dans la sérénité pour qu’enfin jaillisse la vérité sur les événements qui ont coûté la vie au père de la Révolution. Les inculpés sont principalement des militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et le médecin ayant certifié que le capitaine Thomas Sankara est décédé de mort naturelle.


Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr



Assassinat de Thomas Sankara : la dépouille présumée "criblée de balles"
Publié le: 13/10/2015  |  France 24

Commentaires