Ouagadougou- Initialement prévue le 11 octobre mais reportée en raison du coup d’Etat manqué, l’élection présidentielle au Burkina Faso a été fixée au 29 novembre, ont annoncé mardi deux candidats.
"La date du 29 novembre a été retenue par l’ensemble des acteurs politiques du Burkina Faso pour l’organisation des élections législatives et présidentielle", a affirmé Ablassé Ouedraogo, un des candidats à l’issue d’une concertation entre tous les acteurs de la transition au palais présidentiel.
"Notre position de base était que les élections se déroulent le 15 novembre (...) La nouvelle date proposée est le 29 novembre", a confirmé Roch Marc Christian Kaboré, un des favoris du scrutin.
Le gouvernement devrait entériner la date mercredi en conseil des ministres.
Ces élections doivent mettre fin à la transition issue de l’insurrection populaire ayant chassé Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir.
Le 16 septembre, trois jours avant l’ouverture de la campagne, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de Compaoré, avaient fait irruption au Conseil des ministres prenant le président et le gouvernement en otage avant de proclamer le putsch le 17 au matin.
Parmi leurs revendications figuraient notamment des "élections inclusives", c’est à dire l’autorisation d’être candidat pour des personnalités ayant soutenu le projet de réforme constitutionnelle devant permettre à Compaoré de briguer un nouveau mandat.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, dont la candidature à la présidentielle avait été invalidée par le Conseil Constitutionnel, a été inculpé "d’attentat à la sûreté de l’Etat" et de "haute trahison" quelques jours après l’échec du coup. Ses avocats ont toutefois nié à plusieurs reprises toute participation de M. Bassolé au putsch.
Quatorze candidats seront en lice pour la présidentielle.
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