Les ministres en charge du système éducatif national ont procédé au lancement de la rentrée scolaire et universitaire 2015-2016, le lundi 12 octobre 2015, à Kaya, région du Centre-Nord. Devant élèves, parents d’élèves, encadreurs, autorités locales, les ministres, Samadou Coulibaly de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Filiga Michel Sawadogo, des Enseignements secondaire et supérieur et leur collègue de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, ont donné le top de départ solennel de la rentrée scolaire et universitaire sur toute l’étendue du territoire national.
En d’autres circonstances, la rentrée scolaire et universitaire a lieu, le 1er octobre de chaque année. Situation politique nationale oblige, le lancement de la rentrée a eu lieu, le lundi 12 octobre, à Kaya sous le thème : « l’éducation, un droit fondamental, un défi à relever par tous et avec tous ». Un thème qui interpelle tous les acteurs sur leur « responsabilité de ne pas fermer l’avenir des enfants qu’ils soient riches ou pauvres, filles ou garçons, handicapés ou pas », souhaite le ministre de l’Education nationale, Samadou Coulibaly, qui a pris la parole au nom des deux départements.
Tout commence par une visite de salles de classes au lycée municipal et à l’école centre A et B de Kaya suivie d’entretien avec les élèves et les encadreurs. Tour à tour, les ministres ont formulé des vœux et des encouragements à l’endroit des élèves et des encadreurs des différents établissements. Selon Filiga Michel Sawadogo, cette rentrée officielle est une occasion d’appeler « les parents d’élèves et toutes les populations au renouveau de notre système éducatif pour qu’on atteigne des objectifs quantitatifs et qualitatifs ». Par catégorie, il a rappelé les élèves, leur devoir « d’obéissance» à leurs encadreurs à qui, ils doivent faire « preuve d’attention et de respect ». Aux encadreurs, il formule le vœu qu’ils s’investissent « corps et âmes pour la réussite des élèves ».
50 mille tables-bancs en cours d’acquisition
La représentante des élèves, Djamilatou Evelyne Diéni, a promis aux ministres au nom de ses camarades « d’être des élèves studieux et disciplinés ». En retour, elle a défilé un rouleau de doléances allant de l’insuffisance de maîtres et des professeurs, de l’acquisition de fournitures et manuels scolaires en quantité et en qualité en passant par « une cantine pour tous les élèves et étudiants, des salles de classes et du mobilier suffisant, des amphithéâtres et des cités etc. ».
Tout comme la représentante des élèves, le porte-parole des Associations des parents d’élèves (APE), des Mères éducatrices (AME) et des Comités de gestion (COGES), Karim Gansonré, a demandé aux ministres de construire davantage d’écoles pour en finir avec les « écoles sous paillote » et un effectif conséquent d’enseignants. Comme on le voit partout au Burkina, les écoles non clôturées ont attiré l’attention de Karim Gansonré. Du côté du ministère de l’Education nationale, c’est aussi une préoccupation. « Nous sommes en train d’adopter en Conseil des ministres un rapport sur la protection des espaces scolaires… Nous allons nous donner les moyens de délimiter les domaines des établissements et des écoles par des clôtures afin de pouvoir sécuriser les enseignants et les élèves », rassure Samadou Coulibaly. Aussi, selon lui, plus de 50 mille tables-bancs sont en cours d’acquisition pour combler le manque de tables-bancs dans les écoles du pays. Pour le ministre, le gouvernement a fait de l’éducation secondaire une priorité nationale au même titre que l’enseignement primaire pour que « l’accès, le maintien et la réussite scolaire de tous les enfants » soient une réalité au Burkina Faso1
Par Salifou OUEDRAOGO