SONABEL /Union européenne :16 milliards de F CFA pour du jus propre dans un champ solaire #aOuaga

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SONABEL /Union européenne :16 milliards de F CFA pour du jus propre dans un champ solaire

Publié le jeudi 25 avril 2013 | L’Observateur

© Autre presse par DR
Poignée de mains et échange de documents entre le directeur général de la SONABEL, Salif Kaboré ❨à gauche) et un commissaire européen

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Alors que l’astre du jour faisait de la résistance en imposant toujours ses rayons jusqu’à 21 heures à Bruxelles, capitale de l’Union européenne, cette institution et la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) ont choisi le jour d’été du 23 avril 2013 pour signer un accord de financement au profit de la centrale solaire à Zagtouli, dans la banlieue ouest de Ouagadougou. Selon les deux parties, c’est la premiere centrale d’une telle envergure en Afrique subsaharienne. Ce sont le ministre des Mines et de l’Energie, Salif Kaboré, et le commissaire au développement de l’UE, Andris Piebalgs, qui ont apposé leur signature qui matérialise cette subvention de 25 millions d’euros, soit plus de 16 milliards de francs CFA, permettant ainsi de fournir de l’énergie «propre» de 30 mégawatts, et cela pour une durée de 20 ans. Ce don de Bruxelles représente 40% du coût global du projet qui est de 63 millions d’euros.
«Le soleil se lèvera à Zagtouli en 2013», titrions-nous dans notre livraison du 26 novembre 2011 pour rendre compte de la visite du commissaire au développement de l’Union européenne, Andris Piebalgs, sur le site du projet de centrale solaire de photovoltaïques à Zagtouli. L’hôte du jour avait alors promis qu’en 2013 il y aurait une avancée majeure dans la mise en route de l’ouvrage Cette promesse est en train d’être tenue avec l’acquisition d’une partie des fonds nécessaires à la réalisation de ce projet.

En effet, les 27 pays de l’Union sont convenus d’accompagner le Burkina Faso dans la mise en place de la première centrale électrique de l’Afrique subsaharienne qui fournira 33 mégawatts crête. Avec ce projet, c’est une nouvelle page de l’histoire énergétique du Burkina Faso qui est alimenté jusqu’ici par les centrales thermiques (46%) ; l’hydraulique (8%) et l’électricité importée du Ghana ainsi que de la Côte d’Ivoire (46%), qui s’écrit.

Il a été identifié en 2010 comme pièce maîtresse d’un programme de promotion de l’énergie solaire par l’Etat burkinabè et Bruxelles, le dernier cité ayant consenti une contribution de 25 millions d’euros, soit plus de 16 milliards de francs CFA. Ce don représente 40% des 63 millions d’euros nécessaires à la réalisation du projet. Les 38 millions d’euros restants seront financés par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) qui contribueront chacune à hauteur de 19 millions d’euros. Selon le ministre des Mines et de l’Energie, Salif Kaboré, dans le contrat social entre le chef de l’État et le peuple pour la période 2011-2015, une place de choix est réservée au développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire.

A titre d’exemple, il a cité la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), le référentiel économique en cours, qui a identifié les énergies renouvelables comme axes prioritaires. La matérialisation de cette volonté s’est traduite par la décision de détaxer tout matériel d’énergie solaire pendant les cinq prochaines années. «C’est dans ces conditions que le gouvernement du Burkina Faso a décidé de promouvoir l’énergie solaire afin d’augmenter l’offre d’énergie électrique de notre pays qui croît annuellement de plus de 10%», a expliqué le ministre avant d’exprimer sa gratitude à l’Union européenne, partie prenante à cette expérience nouvelle pour le Burkina qui mesure son devoir d’exemplarité avec des échéances bien déterminées. 2014 : lancement des travaux de construction et 2015 : mise en service de l’ouvrage.

L’énergie de 30 MW qui sera produite dans ce champ solaire de -60 ha n’est pas dédiée à une localité donnée, selon le DG de La SONABEL, Siengui Apollinaire Ki, mais sera injectée dans le réseau SONABEL pour la consommation nationale. «Cette production ne va pas résoudre tous les problèmes, mais nous sommes dans une dynamique de diversification de nos sources d’énergie et montrons la voie aux privés qui souhaiteraient investir dans le domaine. Plus on avance, plus la technologie est maîtrisée, ce qui permet de réduire les coûts de production. C’est vous dire que nous sommes en train d’anticiper», a déclaré le ministre Salif Kaboré.

Tout passe par l’énergie

Cette option d’énergie durable intervient au moment où le gouvernement s’est engagé à couvrir 500 nouvelles localités en énergie d’ici à 2015. Le commissaire européen au développement, Andry piebalgs, s’est félicité du niveau d’avancement du projet qui sera, selon lui, un exemple pour les autres pays africains, une avancée qui va permettre l’accompagnement de nouveaux projets dans le cadre du programme facilité énergie.

«Tout développement passe par le développement de l’énergie et en soutenant ce secteur, nous contribuons aussi à développer les secteurs sociaux comme la santé et l’éducation parce que l’énergie est un secteur transversal», a fait remarquer le commissaire européen. L’ambassadeur du Burkina Faso en Belgique, Frédéric Korsaga, témoin privilégié de cet accord, a assuré qu’il travaillerait étroitement avec les autorités pour saisir les opportunités qu’offre la Commission de l’UE en matière de promotion de l’énergie.

Abdou Karim Sawadogo

Envoyé spécial à Bruxelles

Encadré 1

Situation du projet

Etude d’impact environnemental

Cette étude a été réalisée par la SONABEL et le rapport transmis au ministère de l’Environnement en février 2013 pour avis.

Etude de stabilité et relecture du DAO

L’Union européenne a procédé au recrutement d’un consultant (AETS) pour réaliser ces deux études.

Le consultant a transmis une version provisoire du rapport de l’étude de stabilité, qui a été amendée. Des recommandations sur les dispositions à prendre pour garder le réseau stable avec l’injection de l’énergie solaire ont été faites.

Source : SONABEL

Encadré 2

Avantages du solaire

Du point de vue écologique, les panneaux solaires sont une énergie propre, c’est-à-dire non polluante pour l’environnement ; aucun gaz à effet de serre n’est rejeté ; il n’y a aucun déchet radioactif. L’énergie solaire est inépuisable, contrairement à celles fossiles comme le charbon et le pétrole. Les panneaux solaires demandent très peu d’entretien et l énergie est produite sans l’action de l’homme. Ils restent silencieux et non dangereux pour les résidants.

Source : internet

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