Le Premier ministre, chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida a procédé à la mise en place officielle de la commission d’enquête sur le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, le lundi 12 octobre 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi pour le chef du gouvernement de décliner à l’adresse des membres de la commission le délai requis pour l’opération et de leur faire valoir le degré d’importance des conclusions issues de leurs travaux.
Au nombre de 8 personnes, la commission d’enquête a pour mission principale de collecter des informations, de situer les responsabilités dans l’avènement du putsch du 16 septembre 2015 et de relever les infractions qui ont été commises. En effet, cette tâche vise à faire toute la lumière sur les évènements liés au coup d’Etat manqué en septembre dernier. Pour ce faire, un délai d’un mois a été donné à l’équipe pour déposer le rapport de leur investigation. Selon le président de la commission, Simplice Poda, l’équipe mesure l’ampleur de la tâche qui, à lui assignée et espère travailler à respecter le délai. « Comme il s’agit d’une enquête, je préfère ne pas dévoiler notre plan de travail », a-t-il indiqué. A cette occasion, il a lancé un appel à l’adresse de toutes les personnes qui ont été victimes lors des évènements à prendre attache avec la commission. « Compte tenu du délai, il serait bon qu’ils viennent témoigner pour la manifestation de la vérité », a précisé le président de la commission. Dans la même dynamique, le président Simplice Poda a souligné que son équipe prendra attache avec la justice militaire, pour voir dans quelle mesure elle pourrait travailler en collaboration. Pour le Premier ministre, chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida, le gouvernement a besoin le plutôt possible du rapport des travaux de la commission pour prendre des décisions administratives à l’encontre de toutes les personnes qui se révèleraient coupable de la réalisation du putsch. « Le peuple attend ces résultats et nous vous faisons confiance pour nous produire un rapport bien détaillé des faits », a-t-il laissé entendre. Pour ce qui est du volet de la justice, il a rassuré les uns et les autres que les choses avancent normalement. Au terme de la cérémonie, les deux parties ont eu un tête à tête avant que le président de la commission ne se prête à nos micros1
Par Lawakila Rodrigue KABARI