La rentrée scolaire et universitaire 2015-2016 a été officiellement lancée, le lundi 12 octobre 2015 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord.
«L’éducation : un droit fondamental pour tous, un défi à relever par tous et avec tous ». C’est sous ce thème qu’a été lancée officiellement, la rentrée scolaire et universitaire 2015-2016, le lundi 12 octobre 2015 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord. La cérémonie a été l’occasion pour les autorités en charge de l’éducation, de dresser le bilan de l’année scolaire et universitaire écoulée, de communiquer sur les mesures et actions entreprises pour le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2015-2016, de se donner des orientations, des moyens et des stratégies pour le succès de l’année, de sensibiliser et inviter les autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières, les partenaires de l’éducation à une implication effective afin d’aboutir au succès de l’année scolaire et universitaire. Selon le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Samadou Coulibaly, le lancement officiel de la rentrée scolaire et universitaire est une interpellation à l’endroit de toute la population afin que chacun comprenne bien l’importance du secteur éducatif pour le développement d’un pays. « C’est également une opportunité pour les ministres en charge de ces départements de faire le bilan de l’année écoulée, de présenter les perspectives pour l’année qui démarre et d’inviter la communauté éducative et l’ensemble de la société à s’investir pleinement dans les activités éducatives », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Pour que le droit à l’éducation soit une réalité pour tous les filles et fils du Burkina Faso, le système éducatif se doit de mettre en place des mécanismes et de renforcer les stratégies de prise en compte des besoins particuliers en matière d’enseignement et d’apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de marginalisation et de vulnérabilité ».
De multiples doléances
Pour le représentant des structures des parents d’élèves et d’étudiants, Karim Gansonré, le lancement de la rentrée scolaire sous ledit thème, témoigne de la volonté du gouvernement de faire de la question de l’éducation, une affaire de tous les acteurs. « A l’occasion de cette rentrée scolaire et universitaire, l’ensemble des parents d’élèves par ma voix vous promettent de s’engager à travailler à faciliter le bon fonctionnement des établissements allant du préscolaire au supérieur », a-t-il affirmé. Il a toutefois soumis quelques doléances aux autorités en charge de l’éducation. Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance d’infrastructures publiques d’accueil des élèves du préscolaire, du manque d’écoles dans certains villages et secteurs remplissant les normes, de l’existence d’écoles sous paillotes, du besoin de normalisation de certaines écoles en milieu rural comme en ville, de l’insuffisance d’infrastructures, de matériel et de personnels enseignants qui se pose au post-primaire, de la pléthore des effectifs due à l’insuffisance de personnels enseignants et d’infrastructures au secondaire et au supérieur. « Travailler à réduire les inquiétudes des parents d’élèves, des élèves et des enseignants liées aux insuffisances ci-dessus citées contribuerait à l’amélioration significative de la qualité de l’éducation », a-t-il soutenu. « Nous savons que l’Etat a beaucoup de charges, mais nous souhaitons avoir des maîtres et des professeurs en nombre suffisant, des fournitures et manuels scolaires de qualité et en quantité, une cantine pour tous les élèves et étudiants, des salles de classe et du mobilier suffisants, des amphithéâtres et des cités ainsi que des bourses d’études universitaires, pour mieux travailler », a renchéri la porte-parole des élèves et étudiants, Kiswendsida Djamilatou Evelyne Diéni.
Avant la cérémonie de lancement de la rentrée, les ministres accompagnés des autorités locales ont visité des salles de classe au lycée municipal et aux écoles centres A et B de Kaya afin d’encourager et de prodiguer des conseils aux élèves et enseignants. « Pas de pagaille, pas de banditisme, priorisez vos études», a conseillé le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Filiga Michel Sawadogo.
-Timothée SOME
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