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Obsèques des victimes du putsch: "Le plus grand hommage (...) c’est la justice "
Publié le samedi 10 octobre 2015  |  Sidwaya
Putsch
© aOuaga.com par A.O
Putsch avorté du 16 septembre : la nation rend hommage aux martyrs
Vendredi 9 octobre 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie de la journée d`hommage aux martyrs du putsch avorté de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Les obsèques des victimes de la tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015 a eu lieu, le vendredi 9 octobre à la Place de la Nation à Ouagadougou, suivies de l’inhumation au cimetière municipal de Gounghin.

« Nous n’avons pas eu l’information à temps, si bien que pour être présents à cette cérémonie nous avons dû braver le couvre-feu et étions obligés de passer une partie de la nuit au poste de péage. Mais nous sommes là et c’est l’essentiel », témoigne, le président du mois de la coordination des organisations de la société civile spécifique de Bobo-Dioulasso, Tidiane Dao (SG du Mouvement Rouge).

Lui et ses camarades ont parcouru 360 km séparant leur ville de la capitale Ouagadougou pour saluer, dit-il, la mémoire des victimes du putsch manqué de l’ex Régiment de sécurité présidentielle(RSP), du 16 septembre dernier. Comme ces derniers, plusieurs combattants de la liberté ont rallié à cet effet la Place de la Nation en ce jour de tristesse pour les Hommes intègres du Burkina Faso, et ce, à partir de 8h.

La Nation burkinabè dans ses différentes composantes socioprofessionnelles a rendu hommage à travers recueillements, prières et discours à ses fils et filles tombés pour la défense de la liberté et de la démocratie. Il était 10 heures, lorsque sont acheminés sur la place, les cercueils recouverts des couleurs nationales de Richard Sedego, Nouhoun Barry, Salfo Yelnonga, Badama Bazié, Yasya Rabo, Angèle Ouédraogo/Kaboré, Yssouf Yoda, Appolinaire Kologo, Amza Ouédraogo et Mady Souleymane Ouédraogo.

Le président du Faso, Michel Kafando a été le premier à s’incliner devant les dépouilles. L’hymne national entonné par la fanfare de la Gendarmerie nationale juste après, l’hommage du président du Faso est repris en chœur par toute l’assistance.

A la suite des prières dites par les différents aumôniers militaires principaux, le représentant des familles des victimes a déploré le fait que « des fils soient encore tombés sous des balles assassines d’un groupe de putschistes avec à leur tête un certain général dont nous ne citerons pas le nom ici », a dit Patrice Bazié. Pour ceux-ci ainsi que pour ceux de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, les familles ont estimé que le « plus grand hommage que la nation puisse leur rendre c’est d’œuvrer à ce que justice soit rendue ».

A l’endroit des candidats aux prochaines échéances électorales, ils ont recommandé de mettre l’accent sur des messages de paix et surtout de tirer leçons du présent. Ceci, ont-ils insisté, afin que plus jamais aucun fils du Burkina Faso ne soit obligé d’aller jusqu’au sacrifice suprême pour faire barrage à une quelconque forfaiture.

En réponse, le gouvernement par la voix de son représentant en la personne du ministre en charge de l’Administration territoriale, Youssouf Ouattara a donné l’assurance que des actions judiciaires sont en cours pour que justice leur soit rendue.

Aux blessés, il a juste rappelé que des mesures ont été prises pour les soutenir. Après un peu plus d’une heure de cérémonie, le cortège funèbre a rejoint le cimetière municipal de Gounghin pour l’ultime adieu à ces ’’combattants de la liberté’’.

Voro KORAHIRE


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