Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été déférés à la Maca, après avoir été inculpés le mardi pour entre autres chefs d’accusations, "attentat à la sûreté de l'état" et "assassinat".
Le général Gilbert Diendéré et l’ancien diplomate et ex-candidat à la présidentielle burkinabè Djibril Bassolé, officiellement inculpés mardi dernier, ont été déférés ce mercredi à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).
11 chefs d’accusations ont été retenus contre ces deux militaires proches du président déchu Blaise Compaoré. Ils sont accusés entre autres d' "attentat à la sûreté de l’État", "collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure", "meurtre", "coups et blessures volontaires", "destruction volontaire de biens".
Le chef des putschistes du 17 septembre dernier, général Gilbert Diendéré, s’était de son propre chef rendu à la justice le 1er octobre, après s’être réfugié pendant deux jours chez le Nonce apostolique à Ouagadougou.
Diplomate sous le régime déchu du président Blaise Compaoré, Djibril Bassolé, a été arrêté le 29 septembre, pour sa présumée implication dans le coup d’État du 17 septembre dernier, rôle que l’homme a nié, dénonçant un "acharnement politique".
Après la dissolution et la réaffectation de ses éléments, des informations indiquent qu'une trentaine soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), sont dans la nature. Après la dissolution de ce corps d’élite, les 1300 personnes que comptait le RSP ont été affectées dans des garnisons de l’armée régulière. Cependant, selon le gouvernement, " une trentaine d’éléments sur 1141 n’ont pas encore rejoint leurs postes de réaffectation à l’armée de terre". Pour le reste, " 204 sur 207 soldats ont rejoint le Groupement central des armées ".
Pour les raisons de l’enquête ouverte, suite au coup d’Etat perpétré par les éléments du RSP, avec à leur tête, le général Gilbert Diendéré, le domicile de Guillaume Soro à Ouagadougou, a été également perquisitionné le 6 octobre 2015.