Lancées en deux vagues il y a maintenant un peu plus de trois mois, les infrastructures en cours de réalisation par le Gouvernement de transition dans le cadre du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT), connaissent un niveau d’exécution fort appréciable. Certaines infrastructures sont achevées avant la date buttoir, et d’autres sont en phase de finition. L’espoir reste de mise à un mois de la remise de la plupart des infrastructures, notamment les complexes scolaires censés accueillir des élèves cette rentrée scolaire, ce, malgré la forte saison hivernale et les turbulences politiques que notre pays traversent.
Le Gouvernement de la transition a fait du PSUT, une question d’honneur. Les chantiers conduits dans ce cadre, doivent être en tout point de vue exemplaires, tant par le respect des délais que par la qualité du travail. Les entreprises burkinabè, mises au défi, ont promis de démentir cette mauvaise réputation qui leur colle à la peau lorsqu’il s’agit de la bonne exécution des marchés publics. En attendant que l’opinion soit rassurée sur la qualité des infrastructures, l’on peut dire que le pari est en passe d’être tenu par certaines entreprises, au regard des délais consommés.
Sur 40 entreprises dont les chantiers avaient été lancés entre le 23 et le 30 juin, on notait le 30 septembre 2015, des taux de réalisation allant de 2,51% à 100%.
L’entreprise BHR remporte la palme d’or en terminant première, la réalisation des infrastructures qui lui ont été confiées. La réception officielle desdites infrastructures avait même été programmée pour le 19 septembre sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre. Mais les évènements du 16 septembre ont empêché la tenue de cette cérémonie. BHR a donc ravi la première place, qui était tenue depuis le 15 août par l’entreprise Wend Konta.
Ainsi, sur un total de 40 entreprises intervenant au niveau des infrastructures scolaires et de santé, BHR occupe la première place. Elle a terminé. Elle attend de remettre en mains propres, les clés au Premier Ministre.
Trois (03) entreprises sont en cours de finition. Ce sont : SCKM, COMOB et MAV BTP. Au moment où nous bouclons notre article, elles doivent avoir terminé.
Six (06) entreprises sont au niveau remblai et devraient normalement dans un délai de vingt jours, livrer leurs ouvrages. Ce sont : PRESSIMEX-SOMETA, WEND KONTA, COBATMO, AGECOM, SICALU et SOGEBP.
Dix-huit(18) entreprises sont au niveau tôlage et pourraient ne pas manquer au rendez-vous de la fin du mois d’octobre. Ce sont : GHBR, WEND PANGA, EGCE, SGS, SICALU, EST SORY, GALAXIE-SERVICES, ENTREPRISE ILBOUDO HAMADO, COGECOB, PHOENIX, ECOBAA, ESOAF, SAHEL CONSTRUCTION, GERBA-TP, S.ART DECOR, BMS INTERNATIONAL, BGR, ZINS’K CO.
Des taux de réalisation bas
Onze (11) entreprises présentent, hélas, des taux de réalisation compris entre 2,51% et 17,18%. Il s’agit de LAMBO SERVICES, ETRACOM, BTGET, ECOBA BALMA, AFRIK GENIE, ALLIANCE et Co SARL, DK MULTI Services, ECAR, ENO, ALKO et la HOUETIENNE.
Du côté de la réalisation des infrastructures universitaires, c’est l’entreprise ECW, en charge de la construction de deux (02) amphithéâtres jumelés de 750 places chaque à Koudougou, qui tient la tête avec un taux d’exécution de 22,34%. Elle est suivie de loin par BGR en charge de la construction du Technopole pédagogique à l’Université de Ouagadougou. Pour ce qui concerne la construction des deux (02) amphithéâtres jumelés de l’université de Bobo-Dioulasso, la déception se lit sur les visages du personnel du PSUT. On attendait mieux disent-ils, au regard de la renommée de cette entreprise. Mais le PSUT, c’est peut-être aussi cela : révéler les vraies valeurs des entreprises.
Le constat qui se dégage, c’est que la majorité des entreprises a fait beaucoup d’efforts pour tenir dans les délais impartis. La saison des pluies qui a pu par moments ralentir les travaux, pourrait expliquer certains retards. Mais au PSUT, seuls les évènements imprévus peuvent être considérés comme des motifs valables. C’est en cela que le PSUT promet d’examiner la requête de certains entrepreneurs qui souhaitent une prolongation de trois semaines, pour tenir compte de l’arrêt des travaux survenus suite aux évènements du 16 septembre.
Quoique pour certaines entreprises, les « carottes » semblent déjà cuites. Particulièrement visées, celles qui en sont encore au stade de fouilles ou de béton de fondation…. Encore heureux qu’aucune entreprise ne soit à 0% de taux d’exécution, et en même temps en premier lice pour des avenants à répétition ! C’est déjà ça de gagner.
Amédée BAYALA
(Collaborateur)
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