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Le chef de la diplomatie américaine exalte le courage du peuple burkinabè
Publié le jeudi 8 octobre 2015  |  AIB
John
© Autre presse par DR
John Forbes Kerry,Secrétaire d`Etat américain




Ouagadougou - Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué mardi, le courage des citoyens burkinabè pour s’être opposés par deux fois, en moins d’une année, aux tentatives de confiscation du pouvoir par le clan du président déchu Blaise Compaoré.

«Au Burkina Faso, des citoyens courageux et déterminés ont par deux fois affirmé leur volonté en s’opposant avec succès aux tentatives d’écourter le processus démocratique», a écrit mardi John Kerry, dans une tribune publiée sur le site de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso.

M. Kerry a fait cas de l’insurrection populaire d’octobre 2014 (une trentaine de tués, plus de six cents blessés), qui a chassé du pouvoir le président Blaise Compaoré, alors qu’il voulait modifier la Constitution pour gouverner, à terme, au-delà de 28 ans.

Il a également fait allusion à la fronde populaire (12 tués, 271 blessés) et à l’engagement de l’armée régulière contre la tentative de coup d’Etat, orchestrée le 17 septembre dernier par le Régiment de sécurité présidentielle, la garde prétorienne de M. Compaoré.

«En Afrique, comme partout, on constate un désir ardent de gouvernements légitimes, honnêtes et efficaces. Il ne fait aucun doute que les progrès en matière de gouvernance démocratique entraîneront des bénéfices dans tous les autres domaines qui nous préoccupent», a estimé John Kerry.

Les élections couplées législatives et présidentielles, initialement prévues le 11 octobre prochain au Burkina Faso, ont été repoussées à une date ultérieure.

Selon M. Kerry, «une élection présidentielle libre, équitable et pacifique ne garantit pas le succès de la démocratie, mais elle constitue l’un des instruments les plus importants pour mesurer les progrès de toute nation en développement».

De son avis, «un candidat perdant doit à son pays, d’accepter le résultat du scrutin et de jouer un rôle constructif dans la recherche et la mise en œuvre de solutions à des problèmes communs».

Pour le cas spécifique de l’Afrique, les défis s’articulent autour de la lutte contre «la pauvreté, la famine, la guerre et du leadership autoritaire qui freinent l’avènement d’une ère de prospérité et de stabilité», a encore écrit John Kerry, précisant que «les États-Unis demeurent engagés à apporter leur aide pour réaliser ces aspirations».

Agence d’Information du Burkina

Crédit photo: Kevin Lamarque/Reuters
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