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Exterhum Africa/Bissa Gold : Des agents en sit-in pour réclamer leurs salaires
Publié le jeudi 8 octobre 2015  |  Sidwaya
Bissa
© Autre presse par DR
Bissa Gold coule son premier lingot d’or




Quelques dizaines d'agents du bureau de gestion et placement de personnel, Exterhum Africa travaillant sur le site minier de Bissa Gold S.A ont observé, dans la matinée du lundi 5 octobre 2015 à Ouagadougou, un sit-in pour réclamer leurs salaires du mois de septembre.


"Alors que les agents des autres sociétés minières ont eu leurs salaires, nous de Bissa Gold n'avons rien pour nourrir nos familles ou même inscrire nos enfants à l'école ", a lancé l'un des manifestants. C'est en effet, le motif principal qui a drainé des agents d'Exterhum Africa travaillant sur le site minier de Bissa Gold S.A devant ladite structure ce matin du lundi 5 octobre 2015. Et pour eux, c'est la sous-traitance entre la société et le bureau qui est à la base de leur problème. " Nous avons été recrutés par Bissa Gold et à la signature de nos contrats de travail, la mine nous a demandé d'aller signer les contrats à Exterhum Africa ", a signifié Hilaire Sawadogo, un manifestant. A l'entendre, la sous-traitance ne convient pas aux agents qui travaillent pour un bureau qui leur retient 38% de la somme versée par Bissa Gold. Et de poursuivre que dans les faits, les agents ne refusent pas une sous-traitance qui convient mieux à des contrats de travail de courte durée (un à trois mois) alors que depuis quatre ans, ils sont plus de 750 agents à travailler pour des Contrats à durée déterminée (CDD) d'un an renouvelable. " Aujourd'hui, nous ne voulons plus travailler avec Exterhum Africa et nous voulons être reversés à Bissa Gold qui nous a d'ailleurs recrutés pour qu'en cas de problème, nous sachions exactement à qui nous adresser ", a ajouté Hilaire Sawadogo. Dieudonné Tagnan, quant à lui, se veut plus clair. " La société appartient à François Compaoré et Eddie Komboïgo. François est en fuite tout comme Eddie Komboïgo et nous n'avons pas de salaire. Le Burkina est en train de changer et nous voulons que ces genres de structures qui exploitent les Burkinabè disparaissent ", a-t-il clamé. Après une brève rencontre avec le Directeur des ressources humaines (DRH) d'Exterhum Africa, les délégués du personnel se sont dit déçus. Selon Amédée Sawadogo, le DRH a évoqué la survenue du coup d'Etat parce que l'entreprise aurait été cambriolée et du matériel a été volé. " Exterhum Africa n'est pas la seule entreprise minière mais tous les autres ont eu leur salaire. Pourquoi pas nous ? ", s'est-il demandé. Ce qui a été confirmé par le directeur des ressources humaines, Jean-Marie Bitibali. En effet, a-t-il dit, il ne s'agit que d'un retard accusé dans la préparation des salaires due au coup d'Etat. " Avec le coup d'Etat, nous avons fait 8 jours sans travailler. Avec le nombre de pointage que nous avions, nous n'avons pas pu solder le travail avant le 30 septembre. C'est finalement le vendredi 2 octobre que nous avons fini et déposé en banque. Nous attendons le fichier électronique que nous devons envoyer en banque au plus tard à midi ce lundi 5 octobre. Si cela est fait, il n'y a pas de raison qu'au plus tard, le 6 octobre, il n'y ait pas de salaire ", a-t-il conclu. En rappel, les agents avaient observé un premier sit-in le 12 août dernier pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative qui porte sur l'identification de l'employeur, le paiement des jours fériés et des arriérés, le paiement des heures supplémentaires et de prime, l'attribution de Contrats à durée indéterminée (CDI) et le refus de non-renouvellement des CDD. De plus, les agents protestent contre l'interdiction du port du téléphone portable sur le site et exigent la reprise des évaluations et le reversement de tous les travailleurs à Bissa Gold, entre autres.


Jean-Marie TOE
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