Changements climatiques au Burkina Faso : Le document du projet d’alerte précoce validé #aOuaga

Société

Changements climatiques au Burkina Faso : Le document du projet d’alerte précoce validé

Publié le mercredi 24 avril 2013 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Atelier national de validation du document du projet de Renforcement de l’information climatique

Vos outils

REAGISSEZ

Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a organisé un atelier national de validation du document du projet de « Renforcement de l’information climatique et du système d’alerte précoce en Afrique occidentale et centrale pour le développement résilience et de l’adaptation aux changements climatiques », le 23 avril 2013 à Ouagadougou.

Ces dernières décennies, les changements climatiques se manifestent essentiellement par une augmentation progressive de l’ampleur et de l’intensité des sécheresses et des inondations. Face à cette situation, le ministère de l’Environnement et du Développement durable avec l’appui du Fonds pour l’environnement mondiale(FEM), a initié le processus de formulation d’une composante pour le Burkina Faso du projet : « Renforcement de l’information climatique et du système d’alerte précoce en Afrique occidentale et centrale pour le développement résilience et de l’adaptation aux changements climatiques ». En vue de valider le document dudit projet, le ministère en charge de l’environnement a organisé le 23 avril 2013 un atelier qui a regroupé une cinquantaine de participants.
Pour le directeur adjoint au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Malaye Diop, de 2000 à 2004, les catastrophes climatiques ont touché environ 262 millions de personnes, dont 98% vivant dans les pays en développement. Par ailleurs, le réchauffement de la planète entraînera vraisemblablement, à en croire M. Diop, des catastrophes naturelles supplémentaires qui compromettront la production vivrière. Toutefois, la répartition de leur impact ne sera pas égale dans toutes les régions. « Certaines régions céréalières perdront une partie de leurs superficies agricoles », a-t-il affirmé. Selon lui, l’Afrique du Nord et l’Afrique australe seront les plus durement frappées, et l’Afrique subsaharienne pourrait connaître des pertes de production céréalière allant jusqu’à 33% d’ici à 2060. C’est pourquoi, Malaye Diop a félicité le Burkina Faso pour son engagement et ses initiatives dans le domaine des changements climatiques. Il a rassuré la détermination du PNUD à accompagner le gouvernement dans ses efforts de développement.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable , Sambou Coulibaly, le Burkina Faso a amorcé depuis 2011 la formulation de son Plan national d’adaptation(PNA). Outre les options d’adaptation à moyen et long termes qui seront proposées dans les secteurs les plus vulnérables du pays, le gouvernement devrait, selon M. Coulibaly, veiller désormais à une prise en compte de la dimension adaptation aux changements climatiques dans la formulation des politiques sectorielles.Il a estimé que le projet d’alerte précoce arrive à point nommé. « Il renforcera le système de collecte de l’information climatique aux fins d’une meilleure appréciation de la vulnérabilité des différents secteurs de développement aux changements climatiques », a-t-il laissé entendre. En outre, le projet permettra, a ajouté M. Coulibaly, de « disposer d’informations fiables pour faire face aux changements climatiques et assurer de manière systématique, l’échange d’informations entre les acteurs nationaux qui sont confrontés aux défis causés par ces phénomènes ». Financé par le Fonds pour les pays les moins avancés(FMA) du Fonds pour l’environnement mondial(FEM), le projet constitue, de l’avis de M. Coulibaly, une contribution au renforcement des capacités du Burkina Faso à faire face aux changements climatiques.

Aïssata BANGRE

Commentaires