Le Secrétariat technique du Comité de pilotage du budget programme de l’Etat organise du 22 avril au 26 avril 2013, des ateliers de réflexion sur la nomination des responsables de programmes avec l’ensemble des ministères et institutions.
Après la tenue des ateliers de définition des programmes budgétaires et ceux qui ont permis l’élaboration des projets annuels de performance, les acteurs du processus d’implantation du budget sont à nouveau réunis pour réfléchir aux modalités de nomination des responsables de programmes. Les travaux ont débuté officiellement le mardi 23 avril 2013. « Cet atelier vise principalement à proposer une méthodologie claire pour la désignation et la nomination des responsables de projets, ainsi que les outils indispensables pour l’opérationnalisation de cette nouvelle fonction », a expliqué à la presse, la coordinatrice du Secrétariat technique du Comité de pilotage du budget-programme de l’Etat (ST/CPBPE), Amina Billa/Bambara. Le responsable de programme est un nouvel acteur public et va être un personnage central dans le pilotage de l’approche axée sur les résultats telle que préconisée par le budget- programme. En effet, l’article 12 de la directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) relative aux lois de finances dispose : « (…) le responsable de programme détermine les objectifs spécifiques, affecte les moyens et contrôle les résultats des services chargés de la mise en œuvre du programme (… ) ».
Pour nourrir leurs réflexions, plus de 500 participants ont eu droit à deux communications. La première, animée par Amina Billa/Bambara, a porté sur les nouvelles modalités de pilotage de l’action publique par les responsables de programmes. Elle a présenté aux participants, les projets d’attributions et les modalités de nomination des responsables de programmes. Cette communication a abordé d’une manière théorique, des questions telles que le profil du responsable de programme, ses attributions dans les différentes étapes de la mise en œuvre du budget-programme dans un département, les modalités possibles de nomination du responsable de projet.
La deuxième intervention a traité de l’expérience française concernant la mise en place du responsable de programme. Au cours de son intervention, Jean-François Belfais a évoqué entre autres, les réalités du rôle de responsable de projet aujourd’hui, les difficultés rencontrées mais également l’évolution possible de cette fonction. Il est aussi prévu deux ateliers d’application sur des cas concrets. Celui du ministère de l’industrie et du commerce et du département des enseignements secondaire et supérieur.
Les débats ont réuni autour d’une même table, des secrétaires généraux, des conseillers techniques, de directeurs généraux et centraux des différents départements ministériels, ainsi que des chefs de projets et programmes de développement. Pour l’organisation de ces ateliers, le ST/CPBPE a bénéficié du concours du Centre d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique de l’Ouest (AFRITAC de l’Ouest) et de la GIZ.
Le budget-programme, mis en œuvre au Burkina Faso depuis 2009, sera le support des politiques publiques à partir 2016.
Le budget-programme est une autre approche dans la gestion des finances publiques en ce sens qu’il tranche avec la logique des moyens pour aller vers une logique des résultats. Pour la ministre déléguée chargée du Budget, Clotilde Ky/Nikiéma, Cela signifie qu’il y a une responsabilité de tous les acteurs, avec à la fin, l’obligation de rendre compte des moyens qui ont été mis à la disposition des responsables de programmes. D’ores et déjà, elle se satisfait de sa mise en œuvre, arguant que tous les ministères et institutions s’exercent à la préparation des budgets- programmes.
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