Le feuilleton de l’arrondissement n° 4 continue. Après la sortie des partisans d’Anatole Bonkoungou le 18 avril dernier, c’était au tour de ceux de Modeste Compaoré de se mobiliser le 21 avril 2013 pour soutenir celui qu’ils considèrent comme maire légitime. En effet, une grande rencontre de soutien s’est tenue ce jour au siège local du CDP pour exiger l’installation du candidat dûment choisi par le SEN et barrer la route à ceux qu’ils désignent comme des imposteurs. Pour les partisans de Modeste Compaoré, le CDP est le seul parti à qui on refuse le droit de présenter son candidat.
Ce fut une rencontre qui a drainé du monde cet après-midi de dimanche au siège du parti dans l’arrondissement n°4. Chefs coutumiers, femmes, jeunes et personnes âgées ont convergé ce jour au siège pour apporter leur soutien à Modeste Compaoré, le candidat qu’ils ont choisi de concert avec le Secrétariat exécutif national.
Pour les partisans de ce dernier, la quête de la paix, de la stabilité et de l’équilibre social a toujours été la préoccupation majeure des autorités du pays et des premiers responsables du parti. A l’instar de tout le pays, la circonscription électorale de l’arrondissement n°4 s’est fortement mobilisée pour garantir un succès probant au parti. A l’issue du scrutin, le CDP a remporté 14 sièges de conseiller sur les 20 à pourvoir.
Selon Rasmané Ouédraogo, le CDP, parti organisé et discipliné, a décidé que dans les communes à statut particulier comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les différents bureaux d’arrondissement soient mis en place en concertation avec le SEN et les directeurs provinciaux de campagne.
Et c’est ainsi que sans objection aucune, le 5 mars, les 14 conseillers ont convenu de la composition du bureau et ont désigné Modeste Compaoré comme président du conseil municipal de l’arrondissement n°4, et ce, en présence des représentants du secrétariat exécutif national.
Mais, contre toute attente, ajouta-t-il, et usant de manœuvres et de subterfuges, en faisant une alliance de circonstance avec des conseillers issus de l’opposition, Anatole Bonkoungou se présentera contre le candidat dûment désigné par le SEN.
Alors que tous les partis ont souverainement choisi leurs candidats pour prendre la tête des différents conseils municipaux, pourquoi dénier donc ce droit au CDP ? se demande-t-il.
Pour les partisans de Modeste Compaoré, cette manœuvre qui a d’ailleurs coûté la suspension de toutes les instances du parti à celui qu’ils traitent d’imposteur, en l’occurrence Anatole Bonkoungou, n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat, un acte d’indiscipline caractérisée. Ils concluent que le divorce est désormais consommé, que la récréation est terminée, que seule la décision du parti s’imposera.
Jean Stéphane Ouédraogo
Stagiaire