La police municipale en collaboration avec la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont procédé, dans la matinée du lundi 22 avril 2013, à une opération de démantèlement de sites d’abattages clandestins dans la ville de Ouagadougou. A l’issue de l’opération, le « butin » a été présenté à la presse, dans l’enceinte du commissariat de la police municipale de Ouagadougou.
La police municipale de Ouagadougou et la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont effectué dans la matinée du lundi 22 avril 2013, une descente sur deux sites d’abattages clandestins à Ouagadougou. Les deux sites démantelés sont situés l’un dans la zone de Cissin et l’autre dans la zone de Tampouy. Selon le directeur général adjoint de la police municipale, Jean-Marie Ouédraogo, « Cette opération vise à assainir le secteur de la production de viande et concernait plusieurs sites mais compte tenu de la pluie, seulement deux ont été visités ». Aussi, pour ce qui est des sites non visités, une autre opération est en cours, a-t-il indiqué. Pour le directeur de la sécurité publique, chef des opérations, Sylvestre N’Do, « Cette opération a été planifiée de concert avec la Compagnie républicaine de sécurité afin d’avoir un meilleur résultat ». Sur les deux sites visités, les forces de sécurité ont intercepté entre autres, 5 carcasses de petits ruminants, 3 chèvres, 12 carcasses de porcs, 4 carcasses de bœufs, plus une tête et 1 bœuf vivant, et un sac de boyaux. A entendre Sylvestre N’Do, aucun suspect n’a été arrêté parce que les abatteurs clandestins ont apparemment été informés de l’opération et ont déserté les lieux « L’abattage clandestin est un délit et ceux qui s’adonnent à ce genre de pratique encourent une peine qui peut aller jusqu’à 5 ans de prison ferme et une amende d’environ 300 000 FCFA », a-t-il déclaré. En ce qui concerne les risques sanitaires liés à l’existence de ces sites, le docteur vétérinaire, responsable de l’inspection vétérinaire de la ville de Ouagadougou, Jean- Marie Batiébo, a affirmé que les risques sont énormes parce qu’il y a des maladies telles que la tuberculose, le charbon bactérien transmissibles de l’animal à l’homme. « Tout animal qui doit être commercialisé et consommé doit faire l’objet d’une inspection vétérinaire », a-t-il indiqué.
C’est pourquoi le directeur général adjoint de la police municipale appelle toute la population à une franche collaboration en vue de lutter efficacement contre ce fléau. Pour ce faire, il a rappelé que les numéros 80 00 11 03 ou 1010 ou encore le 17, restent toujours ouverts.
