Les centrales syndicales du Burkina Faso ont organisé, le vendredi, 19 avril 2013 à Ouagadougou, un atelier sur la participation syndicale à l’agenda post -2015 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Le temps d’une journée, la douzaine de participants à l’atelier, notamment des leaders des organisations syndicales (CGTB, ONSL..), ont passé en revue les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et les résultats atteints en la matière au Burkina Faso. Aussi se sont-ils penchés sur les priorités de l’unité d’action syndicale pour l’agenda post-2015 des OMD. Conformément donc à la philosophie de la rencontre, les séminaristes ont remonté le cours du temps, en réexaminant, entre autres, le contexte, la justification, les objectifs et les moyens d’actions liés aux OMD. Un exercice auquel ils se sont livrés, grâce à la facilitation du communicateur, une personne-ressource du système des Nations unies, en l’occurrence, Salifou Zoungrana. Ainsi, l’on retient, parmi tant d’autres informations, que les OMD ont été adoptées par la communauté internationale en 2000, pour être mis en œuvre à l’échelle 2015. Les OMD visent à réduire de moitié la pauvreté monétaire et le pourcentage de la population souffrant de la faim et à inciter les pays à faire des progrès significatifs dans les domaines de l’éducation primaire, de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, des soins de santé de la mère et de l’enfant. D’autres domaines, telle la lutte contre le VIH-Sida et la dégradation de l’environnement, sont également pris en compte dans les OMD. Au sujet de leur mise en œuvre à ce stade, le communicateur Zoungrana a fait remarquer que les OMD à bien des égards ont permis l’amélioration des conditions de vie au Burkina. « Des efforts ont été faits en matière d’éducation, d’accès à l’eau potable, de réduction de l’infection à VIH (…) », a-t-il indiqué. Toutefois, il a noté que « les progrès sont lents en termes de réduction de la mortalité maternelle et infantile, en alphabétisation, en assainissement et en sécurité alimentaire ». Et à l’entendre, les gouvernants devraient accélérer les choses à ce niveau, avant l’échéance. A l’issue de ces explications fort enrichissantes, les participants ont tablé sur les priorités de l’unité syndicale pour l’agenda post-2015 des OMD, qui suscite déjà des débats. Peut-il en être autrement, dans un contexte où les spécialistes avancent que les objectifs ne seront pas atteints à bonne date. A ce propos, il est à noter que les syndicats souhaitent qu’un nouvel élan soit donné à l’objectif du plein emploi productif et du travail décent, aux fins d’en faire un objectif central du programme de développement pour la période post-2015. A l’ouverture des travaux qu’il a présidés, le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré, est revenu sur la mise en œuvre des OMD. « (…) Malgré les résultats atteints, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’égalité entre les sexes, beaucoup reste à faire pour combler le déficit constaté dans certains domaines comme la lutte contre la pauvreté, la mortalité maternelle et infantile », a-t-il mentionné. Ce qui lui a fait dire : « L’après 2015 constitue une préoccupation pour l’ensemble des acteurs et plus particulièrement pour ceux qui œuvrent comme le syndicat à l’amélioration des conditions de vie ». Aussi a-t-il signifié : « Les résultats attendus du présent atelier devront permettre à nos centrales syndicales d’identifier des propositions concrètes susceptibles de contribuer efficacement aux débats sur l’après 2015 ».