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Le Pays N° 5341 du 19/4/2013

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CASEM du ministere de la santé : Un bilan 2012 « globalement positif »
Publié le lundi 22 avril 2013   |  Le Pays


Santé
© aOuaga.com par A.O
Santé : un atelier sur le bilan de sante ouvert à l`hopital Blaise Compaoré de Ouaga
Jeudi 07 mars 2013. Ouagadougou. Un atelier sur le bilan de santé ouvert à l`hopital Blaise Compaoré photo : le ministre de la santé Lèné Sedego


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« L’année 2012 est une année durant laquelle beaucoup d’actions ont été faites, même si on reconnaît qu’il y a encore quelques difficultés ». C’est ainsi que le ministre de la Santé, Léné Sebgo, a abordé le premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année de son ministère, consacré au bilan du plan d’actions 2012. Les travaux se sont déroulés les 18 et 19 avril 2013 à la salle de conférences de l’Hôpital national Blaise Compaoré de Ouagadougou.

Des représentants du ministère de la Santé et des structures nationales et régionales qui lui sont rattachées, ainsi que ceux des ordres professionnels, des partenaires techniques et financiers, des syndicats de travailleurs et des associations privées de soins se sont récemment réunis deux jours durant à l’Hôpital national Blaise Compaoré pour dresser le bilan du plan d’actions 2012 du ministère. En ouverture des travaux de son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année, le ministre de la Santé, Léné Sebgo, a tenu à souligner les évènements marquants du contexte sanitaire burkinabè en 2012 : l’afflux massif de réfugiés maliens dans certaines régions sanitaires en réaction à la crise politico-militaire que traverse leur pays, les élections législatives et municipales couplées du 2 décembre et finalement, les revendications sociales répétées dans le domaine de la santé au cours du dernier trimestre. Soulignons qu’un terrain d’entente a été trouvé au cours des derniers jours pour ce qui concerne le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA).

Le ministre de la Santé a ensuite dressé la liste des réalisations sanitaires de l’année écoulée, tels le lancement officiel du processus de transformation des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) des chefs-lieux de communes rurales en centres médicaux et la construction de 27 nouvelles maternités et de 22 nouveaux dispensaires (plus de détails en encadré). « Nous pensons que le bilan est globalement positif, même s’il faut toujours l’améliorer pour l’année à venir », a affirmé Léné Sebgo en exprimant sa « Profonde gratitude aux partenaires techniques et financiers du secteur de la santé (PTF) pour leurs contributions multiformes ». La chef de file des PTF, la représentante résidante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Djamila Cabral, assistait aux échanges.

« Cependant, nous devons également nous rendre à l’évidence que des insuffisances et des difficultés ont quelque peu mis à rude épreuve l’exécution de notre programmation annuelle 2012 », a reconnu le ministre. Parmi les obstacles rencontrés, il a énuméré « la faible disponibilité des intrants et produits de santé pour la mise en œuvre des activités », « l’insuffisance de capacité des acteurs et structures dans la mise en œuvre de certains programmes de santé », « la faiblesse des actions communautaires en faveur de la santé », « la lourdeur des procédures en matière d’approvisionnement en produits de santé » et « l’insuffisance des ressources humaines et financières ». Sur ce dernier sujet, Léné Sebgo a mentionné que le plan stratégique de développement des ressources pour la santé, élaboré en 2012, « devrait sûrement être soumis au gouvernement dans les prochaines semaines ».

Des informations sanitaires maintenant accessibles en temps réel

Au-delà du bilan annuel, la situation de la gestion financière et l’utilisation des nouveaux outils de collecte et de traitement de l’information sanitaire comptaient parmi les sujets abordés durant le CASEM. Le processus de révision des outils de collecte et de traitement de données du Système national d’information sanitaire (SNIS) a donc été présenté à l’assistance par le Directeur général de l‘information et des statistiques sanitaires (DGISS), Boureima Ouédraogo.

« Le système fonctionne très bien et depuis assez longtemps, mais le ministère a décidé d’engager un certain nombre de révisions de ses outils pour l’améliorer », a-t-il fait valoir. L’une des améliorations recherchées est l’accès en temps réel à des informations sanitaires de qualité. Il a été rendu possible par la création d’ENDOS-BF, une banque de données accessible en ligne, mais qui permet aussi la saisie de données même en l’absence de connexion. ENDOS-BF intègre les données sanitaires provenant de différents niveaux de sources, incluant les communautaires, selon un processus de collecte harmonisé. Le démarrage effectif de l’utilisation des nouveaux outils de collecte et de traitement de données a eu lieu le 26 décembre 2012, et la saisie de données sur le logiciel ENDOS-BF a débuté en janvier 2013. « Le CASEM est l’occasion pour nous de présenter ce qui a été fait et d’engager les partenaires pour assurer le bon fonctionnement du nouveau système », a souligné le DGISS.

Quelques réalisations du ministère de la Santé en 2012

La poursuite des politiques de gratuité des soins prénatals chez les femmes et de la vaccination chez les enfants grâce à l’achat de médicaments et des consommables pour un total de 650 millions de F CFA ;
La poursuite de la politique de subvention des accouchements et des Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) à hauteur de 3 milliards de F CFA ;
La dotation de 14 structures de référence en kits (560 kits) de prise en charge chirurgicale des femmes victimes de fistules obstétricales ;
La fourniture de plus de 4 millions de tests de diagnostic rapide du paludisme, ainsi que l’acquisition de plus de 6 millions de traitements d’ACT pour la prise en charge du paludisme simple, et de près de 200 000 kits d’urgence pour la prise en charge du paludisme grave chez les jeunes enfants et les femmes enceintes ;
La poursuite du recrutement des agents de Santé, dont 93 médecins, 49 pharmaciens et 941 paramédicaux, ainsi que la formation de 22 médecins en chirurgie essentielle.

Benoîte Labrosse (Stagiaire)

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