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Le Quotidien N° 746 du 19/4/2013

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Université de Ouagadougou : Grève de 48h de l’ANEB. Le mot d’ordre suivi à 100% à l’Université de Ouagadougou
Publié le samedi 20 avril 2013   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013


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L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) a observé une grève de 48h les 18 et 19 avril 2013. Cette grève, qui est à sa deuxième journée, a été observée par l’ensemble des étudiants.
Pour Pierre Nabaloum, étudiant en troisième année de droit, la grève de 48h décrétée par l’Association nationale des etudiants du Burkina (ANEB) a été observée. A l’en croire, les cours ont été suspendus. « Aujourd’hui nous devrions avoir des travaux dirigés (TD) mais cela n’a pas eu lieu », a-t-il déclaré. Pour lui, les deux points essentiels évoquées par l’ANEB à savoir la suspension du système LMD et l’annulation du blanchiment technique s’imposent, au regard des conditions dans lesquelles les étudiants se trouvent, notamment le retard accusé dans les cours et dans les évaluations. « La solution à mon avis, c’est de chercher à proposer des mesures d’accompagnement pour permettre aux étudiants de faire face à la situation. Les mesures concernent les études. Il faut revoir, à la base, ce qui a provoqué le retard dans les études et dans les évaluations. Qu’est- ce qui a été à l’origine du retard ? Est-ce les professeurs qui ne sont pas disponibles pour la correction ou, vu le grand nombre des étudiants, y a t-il un sérieux problème de correction ?», s’est-il interrogé. Pour lui, au regard de l’intégration sous- régionale, il va falloir, tôt ou tard, adopter le LMD pour être à la hauteur des autres institutions académiques de la sous- région. Nous avons aussi tendu notre micro à Judith, étudiante en 3ème année à l’Unité de formation et de recherche en Science économique et de gestion (UFR/SEG). Elle dit ne pas comprendre en réalité la grève de l’ANEB. «  Le ministre Luc Adolph Thiao est déjà venu parler du blanchiment technique de l’année académique et je ne comprends pas pourquoi l’ANEB revient sur la question dans ses revendications. C’est compliqué comme processus. Concernant le système LMD, cela a été adopté depuis longtemps. L’ANEB aurait dû manifester dès le début pour empêcher l’application du système. Mais comme c’est déjà fait, je ne pense pas qu’il ya lieu qu’on manifeste pour cela encore », a-t-elle déclaré. Elle n’a pas manqué d’ajouter que le système LMD cause de sérieux retards dans certaines UFR et que la grève n’est pas la solution. « Au niveau des copies des devoirs par exemple, il y a toujours de sérieux problèmes pour les obtenir. Il faut toujours manifester pour les avoir. Voici entre autres un problème que l’ANEB devrait chercher à résoudre. La grève causse en même temps un retard et l’ANEB elle-même contribue à ce retard », c’est en ces termes qu’elle a conclu. Dans notre parcours, nous avons rencontré Clovis Pierre Nitiéma, enseignant à l’UFR/ SEG, qui a bien voulu nous donner ses impressions concernant la grève de l’ANEB. Il dit ne pas connaître exactement l’objet de la revendication de l’ANEB mais, que tout tourne autour du processus LMD qui a du mal à se mettre en place avec les contraintes que cela a pu entrainer. « De mon point de vue, le LMD exige un minimum de moyens et de personnels. C’est parce qu’il ya eu un déficit à ce niveau que les choses ont du mal à passer. Face à ce déficit, les étudiants sont un peu victimes de cette première tentative. Ils sont donc les premiers à le faire savoir », a-t-il déclaré. Nous avons par la suite tendu notre micro à Patrice Zoehinga, président de l’ANEB, section de Ouagadougou, pour mieux comprendre les réels motifs de la grève. « Nous avons décrété 48h de grève en Assemblée générale le samedi 13 avril 2013 dernier pour exiger des autorités la satisfaction de notre plate- forme revendicative et montrer notre ferme détermination à nous battre pour cette satisfaction  », a-t-il mentionné. A l’en croire, la première journée de grève, à savoir le jeudi 18 avril 2013, s’est bien passée. Il ya eu une véritable suspension des activités académiques au niveau de l’université de Ouagadougou et de Ouaga II. Les revendications de cette grève sont entre autres : la construction des amphis théâtres, des laboratoires, la construction des centres de ressource informatique, le recrutement d’enseignements, l’augmentation de l’aide de 2000 mille F CFA vu le coût élevé de la vie,.... Les questions épineuses étant la suspension du LMD   et le refus du blanchiment technique de l’année académique. Pour le président de l’ANEB, il faut suspendre le LMD jusqu’ a la réunion des conditions nécessaires à son application. Il faut noter que 24 points au total constituent la plate- forme revendicative. « On ose croire que les autorités vont aller dans le sens de la résolution de la plate-forme parce qu’elles ont reconnu que les points évoqués sont justes. Et si elles ne partent pas dans ce sens, c’est l’ensemble des étudiants qui vont décider de la suite », a t-il conclu .

Par Youssouf COMPAORE et Renathe S.Z. BAMBARA (stagiaires)

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