A la faveur du dixième anniversaire de ses activités de productions cinématographiques, le réalisateur burkinabè Aboubakar Zida alias Sidnaba a présenté en avant première ce lundi 15 avril 2013 au ciné Burkina, son sixième long métrage intitulé « Maï, deux maris » expression imagée de la polyandrie. Placée sous la présidence du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, cette séance a été l’occasion pour le public de nourrir la réflexion sur les préoccupations socio-économiques dans nos pays.
Estimé à environ 40 000 000 de FCFA, ce sixième long-métrage du réalisateur, Aboubacar Zida alias Sidnaba vient enrichir la filmographie de son département de production audiovisuelle et cinématographique qu’il a mis en place depuis 2003. En plus de sa réalisation intitulée « Maï, deux maris », sa nouvelle production filmographique pour cette année 2013, son studio compte entre autres, à son actif deux documentaires, un feuilleton télévisé de 52 épisodes et un quintuplé de longs-métrages réalisés entre 2005 et 2010.
Tourné avec une équipe de jeunes acteurs, ce film connaît également la participation de certaines têtes d’affiche du cinéma burkinabè comme Abdoulaye Komboudri (fils de l’homme) ou encore Delphine Ouattara (Mamouta). Dans Maï, deux maris la polyandre, Zida Aboubacar Sidnaba aborde entre autres, le travail des enfants sur les sites d’orpaillage, les déviances sexuelles et plus précisément un phénomène aussi rare que surprenant qu’est la polyandrie. Ce film est l’histoire de Maï dont le nom à l’état civil est Patricia Nelem, décidée à réussir à tout prix dans la vie. Elle s’installe d’abord comme vendeuse de produits de beauté dans un village qui abrite une mine d’or d’où elle fait la rencontre d’Ali Sanem (Abdoulaye Koumboudri), un jeune orpailleur qui va tomber amoureux d’elle. Ali fournit à mai un capital pour agrandir son affaire. Ainsi, elle se rend en ville régulièrement pour se ravitailler et elle fait connaissance avec Roberto, un commerçant dont elle tombe à son tour amoureuse. Partagée désormais entre la mine d’or d’Ali Sanem et la grande ville où vit Roberto, Maï tombe enceinte. Ce film est construit autour de faits où le mensonge se mêle à la dégradation des mœurs, tout ceci dans la quête effrénée de l’argent.
Pour Roger Zami, acteur dans la série « commissariat de Tampy » de Missa Hébié, Zida Aboubacar Sidnaba est l’un des réalisateurs sur lesquels le cinéma burkinabè peut compter. Selon lui, ce film est une belle œuvre, compte-tenu des thèmes qu’il aborde. Il viendra enrichir aussi bien la qualité que le nombre de films réalisés par les Burkinabè, pour le commissaire Zami, le thème de ce film retrace le quotidien du Burkina et de toute l’Afrique en général.
« Maï, deux maris la polyandre » sera en projection à Ouagadougou dans les salles du ciné Burkina et Neerwaya et au CENASA.