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Le président Compaoré favorable au dialogue avec certains groupes islamiques
Publié le jeudi 20 septembre 2012   |  AIB


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© Autre presse par DR
Le Président du Faso Blaise Compaoré a été reçu à l’Elysée le mardi 18 septembre par son homologue français François Hollande


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Ouagadougou - Le président du Faso, Blaise Compaoré n’a pas exclu, mercredi au cours d’un entretien avec France 24 à Paris, la poursuite de dialogue avec certains groupes islamiques armés qui occupent le Nord du Mali.

"Il y a des Maliens qui demandent l’indépendance, il y a des Maliens qui veulent la charia. Comme ailleurs, on discute d’abord pour voir si on peut les intégrer dans la République, si on peut limiter ces revendications extrêmes, parfois extrémistes", a déclaré le médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le conflit malien.

Le Nord du Mali est occupé depuis avril 2012 par des groupes armés islamistes qui ont imposé dans leurs zones une stricte application de la charia.

Le président Compaoré a défendu la poursuite d’un dialogue avec certains groupes du Nord du Mali, en particulier les Touaregs indépendantistes du MNLA( mouvement national de liberation de l"azawad) et les islamistes d’Ansar Dine, avec lesquels, a-t-il dit, "nous avons eu des contacts".

M. Compaoré a, en revanche, prôné une "attitude de fermeté immédiate envers les autres groupes armés", également présents au Nord du Mali, à savoir Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

Le Mali a sollicité l’aide militaire de la Cédéao tout en excluant un déploiement de forces militaires combattantes à Bamako, ce qui, selon M. Compaoré, est "impossible".

Aucune date n’a été fixée pour le début d’un éventuel engagement militaire ouest-africain, qui passe également par le vote d’une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies.

Interrogé sur l’opportunité d’une intervention armée dans le Nord du Mali, le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans le conflit malien, a jugé, au contraire, que les conditions n’étaient pas réunies pour une intervention armée ouest-africaine, en rejetant la responsabilité sur les autorités maliennes.

La CEDEAO, prépare depuis plusieurs mois le déploiement de 3.300 soldats pour une intervention militaire pour la restauration de l’intégrité territoriale du Mali.

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