Le ministère de la Santé tient son premier conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), les 18 et 19 avril 2013, à la salle de conférence de l’hôpital national Blaise Compaoré. L’ouverture des travaux a eu lieu le jeudi 18 avril 2013, sous la présidence de Lene Sebgo, ministre de la Santé, en présence des partenaires techniques.
«Bilan du plan d’action 2012 du ministère de la Santé, regard sur deux années de mise en œuvre du plan national de développement sanitaire». C’est sous ce thème que se tient le premier conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de la santé de l’année 2013. Durant les deux jours de concertation, les acteurs du ministère de la Santé devront faire le diagnostic des forces et surtout des faiblesses et des difficultés rencontrées au cours de l’année écoulée dans la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire de l’année. Avant la présentation du bilan exhaustif, le ministre de la Santé, Lene Sebgo, a rappelé que 2012 a connu des réalisations importantes malgré les difficultés et des insuffisances rencontrées. «Nous pensons que le bilan de 2012 est globalement positif même si nous devons travailler davantage à l’améliorer », a-t-il déclaré. Il a énuméré quelques réalisations de 2012, qui sont entre autres, la finalisation de l’étude prospective sur la santé au Burkina à l’horizon 2030 et la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions en faveur de la santé des populations. Il a aussi cité l’élaboration d’un plan stratégique des ressources humaines et la mise en activités des centres hospitaliers régionaux de Ouahigouya et de Tenkodogo. A cela s’ajoutent la poursuite de la politique de gratuité des soins prénataux chez les femmes et celle de la vaccination chez les enfants, à travers l’acquisition de médicaments et des consommables nécessaires à l’offre de soins à la mère et à l’enfant à hauteur de 650 000 000 de F CFA. Le ministre a également noté l’acquisition de 6 088 219 traitements d’ATC pour la prise en charge du paludisme et la construction de 27 nouvelles maternités et 22 nouveaux dispensaires. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Lene Sebgo a reconnu quelques insuffisances et des difficultés qui ont entravé le bon fonctionnement du programme. «La faible disponibilité des intrants et des produits de santé, l’insuffisance de capacités des acteurs et structures, l’insuffisance des ressources humaines et financières et la faiblesse des actions communautaires sont-là, quelques difficultés, auxquelles nous sommes confrontés». A l’instar du thème central, le CASEM du ministère de la Santé abordera au cours de ces deux jours, le bilan de la mise en œuvre des recommandations du dernier CASEM de l’année 2012 et des CASEM antérieurs.
L’utilisation des nouveaux outils de collecte et de traitement de l’information sanitaire et la situation de la gestion financière et de l’état des lieux des dépôts répartiteurs des districts s’inviteront aux débats. A ce propos, Boureima Ouédraogo, directeur général de l’information et des statistiques sanitaires, a soutenu que les outils de collecte et de traitement des données sont disponibles depuis janvier dernier. «Le présent CASEM est une opportunité pour nous de faire le point avec les différents acteurs de la santé, ensuite, de voir quels sont les acquis et les difficultés et enfin, engager et mobiliser l’ensemble des acteurs qui y sont impliqués pour un bon fonctionnement du système» .
