«Hamou Béya, pêcheurs de sable», film documentaire du réalisateur malien Andrey Diarra a été projeté, vendredi 2 octobre 2015 à l’Institut français de Bobo-Dioulasso. Ce long métrage de 72 minutes raconte la vie des Bozos, traditionnellement maîtres des eaux et pêcheurs de poisson dont la culture est menacée par le changement climatique et la modernisation.
Dans la pénombre, au milieu du fleuve Niger (Djoliba), une petite lueur. On entend un homme ahaner. Il s’agit de Gala qui remplit sa barque avec du sable à l’aide d’un seau. Ce Bozo, venu de Mopti, traditionnellement maître des eaux et pêcheur de poisson, est obligé de «pêcher» du sable pour nourrir sa famille à Bamako. Une situation liée au changement climatique qui occasionne une rareté des pluies, entrainant de facto un manque de poisson. Cette situation menace également la culture. Au fil des années, d’autres ethnies vont également se lancer dans la «pêche» du sable sur le fleuve Niger. Des Dioula, des Sonraï, des Soninké, des Mossi, vont aussi à la conquête du sable. Ce faisant, les Bozos ne se trouvent plus en sécurité dans cette activité parce qu’ils ne sont plus les seuls. Voici résumé le film documentaire du réalisateur malien Andrey Diarra intitulé «Hamou Béya, pêcheurs de sable». Le critique cinématographique Sid Lamine Salouka a apprécié le film. Pour lui, le réalisateur a mis en exergue les risques encourus par la culture des Bozos, déjà prédit dans un livre de Jacques Prosper Bazié dans son ouvrage : «La dérive des Bozos».
Rabalyan Paul OUEDRAOGO &
Maïmouna Zonso ZINA
(Stagiaire)