Désarmement du RSP : Le mythe persiste sur la résistance

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Publié le mardi 6 octobre 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Prise de la caserne de l`ex-RSP : le président Michel Kafando rend visite aux "boys"
Mercredi 30 septembre 2015. Ouagadougou. Camp Naaba Koom II. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a rendu visite aux "boys", les soldats loyalistes, qui ont donné l`assaut, la veille, à la caserne de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP)

Depuis le dimanche 26 septembre 2015, le processus de désarmement du régiment de sécurité présidentielle était confronté à une résistance des occupants du camp Naaba Koom II. Cette situation qui a obligé l’armée loyaliste à prendre ses responsabilités le 29 septembre pour ’’libérer’’ le pays suscite toujours des interrogations sur les vraies motivations des hommes du général Gilbert Diendéré. La question est posée, la vérité jaillira-t-elle un jour ? Bien malin qui saura répondre à cette question. Ce qui est sûr, depuis l’arrêt du processus de désarmement, le doute s’est installé sur la véritable motivation des ’’vrais soldats’’. En effet, après les accords de la CEDEAO et l’appel de la communauté internationale à déposer les armes, il a fallu l’intervention de l’armée loyaliste pour contraindre les derniers récalcitrants à quitter leur base, libérant du même coup tout un pays d’une gangrène qui a porté atteinte à plusieurs reprises, au processus de transition en cours. Si certaines sources évoquent un problème de prime et d’affectation…pour justifier le refus du général Diendéré et ses hommes de déposer les armes, force est de constater que l’important dispositif autour du camp Naaba Koum II, du Conseil de l’entente et de bien d’autres lieux stratégiques laisse croire que le mal est aussi profond que l’on peut le penser. Et certaines questions méritent des réponses de la part de la hiérarchie militaire. Notamment, le mythe autour du camp Naaba Koom II et du Conseil de l’entente, la véritable mission qui était assignée au RSP, l’impression que donne le général Gilbert Diendéré de ne pas être inquiété de son sort et l’affirmation du président Yayi Boni que le Burkina Faso est une puissance. Cette liste de questions non élucidées n’est pas exhaustive. Mais ce que l’on peut retenir est que si l’armée a dû utiliser la force pour déloger ceux qui tenaient les commandes au camp Naaba Koom II (sans faire de victime comme l’a annoncé le président Michel Kafando) et que les journalistes n’ont pas été autorisés à visiter les impacts des obus… c’est peut-être parce que ce qui s’y trouve dépasse leur entendement.

En tout état de cause, la population qui a versé son sang attend des autorités et de la hiérarchie militaire, la vérité sur les activités du RSP, considérés comme des ’’mercenaires’’ au service de l’ex-président Blaise Compaoré.

Donald Wendpouiré NIKIEMA