Le mercredi 9 septembre 2015, à Dori chef-lieu de la région du Sahel, l’ONG A2N a lancé le projet de renforcement des systèmes d’alerte et des mécanismes communautaires de résolution des conflits au Sahel burkinabè.
Le Sahel burkinabè est confronté à certaines difficultés qui aboutissent parfois aux conflits. C’est dans l’objectif de participer à la prévention ou le cas échéant à la résolution de ces conflits, que l’ONG A2N a lancé, le 9 septembre 2015, à Dori chef-lieu de la région du Sahel, le projet de renforcement des systèmes d’alerte et des mécanismes communautaires de résolutions des conflits au Sahel burkinabè. Ce projet va durer deux années soit d’avril 2015 à mars 2017 et va concerner 40 villages issus de 12 communes réparties entre les provinces de l’Oudalan et du Soum. Le projet a été financé par le Royaume du Danemark à hauteur de 202 351 602 F CFA. A en croire le vice-président de l’ONG A2N, Hama Moussa Dicko, elle a été créée en mai 1996 afin de relever certains défis auxquels la région du Sahel fait face. En outre, il a présenté l’objectif global du projet qui est de promouvoir un environnement social apaisé et propice au dialogue entre les populations hôtes et les communautés réfugiées des départements frontaliers du Sahel. C’est en ce sens qu’il a décliné les trois objectifs spécifiques du projet. Le premier consiste à renforcer le climat social et la coexistence pacifique dans les communautés par l’implication de cellules communautaires et des femmes dans la promotion des mécanismes communautaires de résolution des conflits. Le deuxième vise le renforcement des capacités matérielles et financières des cellules communautaires de protection et de promotion de la cohésion sociale et de groupements des femmes à travers des Activités génératrices de revenus (AGR). Le troisième et dernier objectif spécifique compte consolider la prévention des extrémismes violants dans le but de promouvoir des valeurs propices au renforcement de la paix sociale et de la coexistence entre les communautés. L’ambassadeur du Royaume de Danemark au Burkina Faso, Bo Jensen a salué l’opportunité d’un tel projet surtout dans un contexte sous régional marqué par des conflits. Il a appelé toutes les couches de la société burkinabè à s’impliquer afin que le Burkina Faso ne connaisse pas pareille situation que celles des pays voisins. « La paix se fonde sur un processus positif, dynamique, participatif qui favorise le dialogue et le règlement des conflits sans violence dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelle», a-t-il indiqué. Puis, il a rappelé le soutien de son pays au Burkina en général et à l’ONG A2N en particulier notamment la somme de 3,3 millions de couronnes danoises soit environ 292 000 000 F CFA et cela depuis 2013. Le diplomate danois a enfin conclu son intervention en précisant que « la sécurité est un service demandé par la population et le gouvernement a la responsabilité de la garantir à la population».
C’est pourquoi, le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Djibril Lallé est revenu sur la détermination de l’Etat à assurer un climat de cohabitation pacifique et de cohésion entre les différentes composantes de la société burkinabè dans sa diversité. Il a aussi fait cas des actions déployées sur le plan régional et international afin de promouvoir la paix et la cohésion sociale. Après avoir mis en exergue les actions du gouvernement, il a par la suite exhorté les uns et les autres à apporter leurs concours s’ils le désirent pour bâtir un Burkina sans violence où règne la culture de la tolérance, de la paix et le respect des droits humains. C’est en cela qu’il a salué ce projet lancé par l’ONG A2N. Car a-t-il dit: « Ce projet s’inscrit en parfaite cohésion avec les politiques de l’Etat en matière d’enracinement de la cohésion et de consolidation de la paix pour le bonheur des populations».
Joseph BAMBARA
(Collaborateur)