Le tribunal militaire du Burkina Faso, a pris depuis samedi, en charge le dossier du coup d'Etat qui a failli faire basculer le pays dans une crise profonde, a-t-on appris, lundi, de source officielle.
"Les éléments de la procédure d'information ouverte au cabinet d'instruction N°4 du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou suite aux évènements des 16 septembre 2015 et jours suivants, ont été finalement transmis au Tribunal militaire de Ouagadougou pour les suites voulues par l'article 71 du Code de justice militaire en pareilles circonstances", lit-on dans un communiqué de l'institution.
Le 25 septembre dernier, le colonel Sita Sangaré, par ailleurs président de la fédération nationale de football, a été nommé directeur de la justice militaire, en remplacement du colonel Sidi Paré, précédemment ministre délégué, chargé de la Sécurité et qui a été débarqué pour son implication dans le coup d'Etat, selon le gouvernement.
Le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de l'ancien président burkinabé Blaise Compaoré ainsi qu'une dizaine d'officiers soupçonnés d'être impliqués dans le coup d'Etat avorté, ont été mis aux arrêts à Ouagadougou.
Le gouvernement a rassuré, dans un communiqué, que toutes ces personnes bénéficieront d'un "procès équitable".
A quatre jours de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives qui devaient mettre fin à la transition, le 11 octobre prochain, un coup d'Etat, fomenté par des soldats de l'ex-garde de Blaise Compaoré, sous la houlette du général Gilbert Diendéré, a failli plonger le pays dans une crise profonde. Fi