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© Autre presse par DR
Réfection des cités universitaires : le ministre des Enseignements secondaire et supérieur sur les chantiers |
Les étudiants résidant de la cité universitaire de Kossodo ont manifesté, le vendredi 2 octobre 2015 pour exiger la réouverture de toutes les cités et les restaurants universitaires.
«On veut juste manger, on veut juste dormir ». Ce sont les revendications des étudiants de la cité universitaire de Kossodo, située à la périphérie nord de Ouagadougou qui ont exprimé leur ras-le-bol, le 2 octobre dernier. Selon le délégué général de la cité universitaire de Kossodo, Arsène Konditamdé, les cités devraient être ouvertes depuis le 30 septembre dernier ou au plus tard le 1er octobre 2015. Mais, il a dit ne pas comprendre pourquoi, elles sont toujours fermées. Pour les manifestants, c’est anormal que les cités restent fermées alors que les étudiants, surtout ceux venus des provinces ou de la Côte d’Ivoire sont obligés de dormir à huit dans une petite chambre à même le sol ou à la belle étoile, bravant tous les risques liés à l’insécurité.
Le secrétaire général de la cité universitaire de Kossodo, Ulrich Kéré ne dira pas le contraire. A l’entendre, il est inconcevable que les étudiants n’aient toujours pas accès à leur chambre. « Ces conditions sont très compliquées pour un étudiant qui doit composer le 8 octobre prochain. Nous ne pourrons pas maîtriser les étudiants en colère pendant longtemps», a-t-il prévenu.
Le secrétaire général du CENOU, Boureima Sawadogo dont le véhicule a été pris en otage par les manifestants, a affirmé qu’un dialogue sera engagé entre les deux parties car, « ils sont là pour le bien-être des étudiants ».
Joint au téléphone, le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), Serges Auguste Bayala, s’est dit surpris de cette réaction de la part des étudiants. Il a expliqué que le retard de l’ouverture des cités est lié à des contraintes sécuritaires et administratives dues au coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, et suivies la grève générale des syndicats. «Ce n’est que le lundi 28 septembre dernier que le CENOU a pu reprendre ses activités», a-t-il expliqué.
Il a confié avoir clairement expliqué aux étudiants, les raisons de ce retard, et leur a assuré que les cités seront ouvertes le mardi 6 octobre 2015. Ainsi, ils pourront rentrer en possession de leur clé après avoir rempli les formalités administratives.
Concernant les étudiants qui sont déjà à Ouagadougou et qui n’ont pas de logement, M. Bayala a dit que la direction régionale du CENOU a pris des dispositions pour faire des dérogations en attendant les formalités requises.
Au moment ou nous quittions les lieux, les étudiants avaient déjà défoncé les portes du bâtiment A. A les croire, tous les bâtiments des cités vont connaître le même sort.
Lala KABORE
Roukiéta ROUAMBA
(Stagiaires)
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