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Art et Culture

L’UNALFA offre 500 000 F CFA au rappeur Smockey
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  Sidwaya
Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse de lancement du mouvement Le balai citoyen
Jeudi 18 juillet 2013. Ouagadougou. Les initiateurs du mouvement Le balai citoyen ont animé une conférence de presse pour annoncer la naissance de leur structure. Photo : L`artiste-musicien Smockey, un des initiateurs du mouvement




Figure emblématique du mouvement de contestation au Burkina Faso, le rappeur burkinabè Smockey a vu son studio de production Abazon attaqué par des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le jeudi 17 septembre dernier. A cette occasion, les membres de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) se sont rendus, le jeudi 1er octobre dernier sur place pour constater de visu l’ampleur des dégâts et remettre à l’artiste une enveloppe de 500 000 F CFA.

Les locaux du Studio Abazon ont subi la furia de la soldatesque de l’ex- Régiment de sécurité présidentielle le jeudi 17 septembre 2015. Une délégation de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) est allée, à cet effet, témoigner sa solidarité au propriétaire des lieux, le rappeur engagé, Smockey, le jeudi 1er octobre 2015 à Ouagadougou. A l’issue de la visite guidée du studio Abazon (sérieusement endommagé), le président de l’UNALFA, Charlemagne Abissi a remis un chèque de 500 mille francs CFA à Smockey, co-fondateur du mouvement Le Balai citoyen. «Le rappeur Smockey est un de nos partenaires dans le cadre du projet Faso Médias. Et quand un collaborateur de la trempe de Smockey est touché par des terroristes, je crois qu’il était important de venir le soutenir. Nous le considérons tous comme un résistant, un combattant de la liberté d’expression», a indiqué M. Abissi. Il a, dans la même veine, souligné que le projet Faso Médias consiste à appréhender le traitement de l’information politique sous l’angle citoyen. Or, a-t-il affirmé, le mouvement Balai citoyen dont Smockey est membre, a réussi la prouesse, au Burkina Faso, de porter le débat politique au niveau du citoyen. L’occasion faisant le larron, Charlemagne Abissi s’est également livré à une véritable diatribe contre les pourfendeurs de la liberté d’expression et de la démocratie au Burkina Faso et en Afrique. «Nous ne pouvons plus nous taire. Je pense que les médias et la société civile doivent résolument s’engager du côté du peuple», a-t-il déclaré. Selon lui, les véritables dirigeants africains doivent pouvoir mériter leurs peuples afin que l’Afrique retrouve sa place dans le concert des Nations. «Il n’est plus question pour les Burkinabè d’accepter des dirigeants qui travaillent contre leurs intérêts», a-t-il martelé. Pour sa part, le chanteur Smockey a vivement salué le geste et l’esprit de solidarité de ses hôtes d’une matinée. «Je vous remercie d’être venu vous enquérir de nos nouvelles. Votre visite nous fait véritablement chaud au cœur», a confié Serge Martin Bambara alias Smockey, au milieu des débris de son fameux studio d’enregistrement et de production. Et d’ajouter, la voix teintée d’émotion : «merci d’avoir contribué à la reconstruction du studio Abazon. Cette somme permettra de remettre prochainement sur pied les activités de notre entreprise. Nous graverons votre louable initiative dans notre livre d’or». Le chanteur a annoncé aux journalistes que le studio Abazon sera «momentanément» fermé pour cause de travaux de réfection.

Aubin W. NANA
nanaubin@yahoo.fr

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