L’unité de gestion de l’Office national des aires protégées de Békuy a formé, le 16 septembre 2015, les populations riveraines de la forêt classée et réserve de la biosphère de la mare aux hippopotames de Bala, aux techniques de refoulement des éléphants par l’usage du piment. La formation avait pour but, de limiter les dégâts des pachydermes en grand nombre dans la zone, sur les exploitations agricoles et les biens de ces habitants.
La technique de refoulement des éléphants par le piment consiste à imbiber des morceaux de tissus avec cet épice. Les tissus mélangés avec de la graisse et du vidange pour mieux les fixer, sont ensuite étalés sur une haie entourant les champs. L’odeur que dégage le piment repousse les éléphants. Outre la haie, le piment est également mélangé à des combustibles qui, une fois allumés, éloignent les éléphants. Ce sont ces deux techniques de refoulement des pachydermes qui ont été enseignées aux populations riveraines de la forêt classée, et réserve de la biosphère de la mare aux hippopotames de Bala, dans la commune rurale de Satiri. Selon le chef de l’unité de gestion de l’Office national des aires protégées de Békuy, Souleymane Yaméogo, la formation a concerné outre la population, les services de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement. Elle a pour but de prévenir toute incursion de ces animaux dans les exploitations agricoles afin de minimiser les dégâts sur les cultures. Ladite formation a été financée par le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA) qui a pour objectif, de contribuer à l’amélioration de la capacité des petits producteurs ruraux à accroitre les productions vivrières et d’assurer une plus grande disponibilité de ces produits sur le marché. Souleymane Yaméogo a invité les personnes formées, à mettre en pratique ces nouvelles connaissances en cas de besoin. En plus de la formation, les services de l’environnement ont mené des campagnes de sensibilisation qui ont abouti à la création de l’Association inter-villageoise de gestion des ressources naturelles et de la faune des Hauts-Bassins (AGEREF-HBS). Il s’agit à travers ces initiatives, d’impliquer les populations à la gestion de la réserve. Cette implication a permis l’amélioration de la cohésion sociale et du niveau de vie des riverains, la participation effective des populations aux actions de préservation de la forêt classée, et l’affluence des touristes pour la visite de la réserve. Aussi, les services de l’environnement ont planté plus de 32 000 plants, toutes espèces confondues dans les 10 villages aux alentours de la réserve. L’un des représentants des populations riveraines, Siaka Millogo, a salué l’unité de gestion de l’Office national des aires protégées de Békuy pour ses différentes actions au sein de la réserve, qui ont permis une bonne collaboration entre services de l’environnement et populations.
Adaman DRABO