Nations unies (Etats-Unis) - Le président du Burkina Faso Michel Kafando, rétabli dans ses fonctions après un coup d'Etat militaire, a remercié vendredi à la tribune de l'ONU la communauté internationale de son
soutien et a promis des élections rapides.
Le président et une partie du gouvernement de transition avaient été pris en otage et détenus par les putschistes. Ceux-ci ont rendu le pouvoir, face à une forte mobilation populaire et à des menaces de sanctions internationales.
"Chers amis de la communauté internationale, c'est grâce à vous (..) que je parle librement devant vous, chose impensable il y a seulement deux semaines, lorsque je me suis retrouvé dans les geôles de la sédition militaire", a-t-il déclaré devant l'Assemblée générale de l'ONU.
"Le peuple du Burkina me prie d'exprimer à vous tous, à vos nations éprises de paix, sa profonde reconnaissance", a-t-il ajouté. "Il vous demande de continuer à soutenir ses efforts pour l'ancrage d'une réelle démocratie au Burkina Faso, à travers la tenue d'élections libres et transparentes que nous
allons bientôt organiser".
Initialement prévues le 11 octobre mais rétardées probablement à décembre, les élections présidentielle et législative doivent mettre fin à la transition ayant suivi l'insurrection d'octobre 2014 qui a chassé du pouvoir
l'ex-président Blaise Compaoré.
"Devant vous, je suis venu exalter la liberté (..) celle dont rêvaient les révolutionnaires de 1789", a poursuivi le président burkinabè. "Pour en avoir été privé un moment, j'en mesure désormais le prix".
Le général Gilbert Diendéré, auteur du coup d'Etat avorté, s'est rendu jeudi aux autorités, dans ce qui semble être l'épilogue de la crise qui a secoué le Burkina Faso.
Il avait pris le pouvoir le 17 septembre, après que le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qu'il commandait eut pris en otages le président et des ministres de transition. Il a rendu le pouvoir à Michel Kafando le 23 septembre, après le constat d'échec du putsch. Le RSP est l'ancienne garde prétorienne de Compaoré.
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